Je n'ai pas lu la nouvelle de Stephen King. Je n'ai, en réalité, jamais lu aucun livre de cet auteur. J'ai vu et j'ai même apprécié (plus ou moins) quelques adaptation de ces ouvrages (La Ligne Verte, Shining, Carrie, ...). Je ne suis donc pas hermétique à son univers.
Mais pour le cas de The Mist, soit l'histoire originale à un problème, soit c'est son adaptation cinématographique qui est ratée. Car ce film ne tient pas la route.
Commençons par les personnages, vagues, lisses, insignifiants, pour ainsi dire, j'ai un tel manque d'empathie pour eux, que leur devenir dans la poursuite du film m'est complètement égal. Un père et son fils, que rien ne distingue des centaines d'autres que l'on a pu voir dans d'autres films.
Et c'est le même constat amer, pour tous les autres personnages enfermés dans cette supérette. Une grenouille de bénitier siphonnée se couvrant de la sainte lumière divine dans un discours apocalyptique caricatural et stupéfiant de bêtises. La ribambelle d'idiots qui l'idolâtre. Des militaires transparents, dont le rôle n'est pas bien défini, alors que l'armée semble jouer un rôle important.
Et puis il y a ce brouillard, qui cache en son sein quelque chose de terrifiant. Il ne faut, évidement pas longtemps, pour que ces démons dévoilent leur terrible visage. Et quand je dis terrible, je devrais dire affreusement moche. Je pense que l'équipe des effets spéciaux a bâclé son travail ou alors il n'y avait qu'un stagiaire (le pauvre) qui a fait tout ce qu'il a pu... Des effets visuels dignes d'un téléfilm fantastique de seconde zone qui en général finit sa vie sur des chaines improbables du câble.
Pour en revenir au film en lui même, très vite, on la voit arriver avec ses grand sabots crottés, la fameuse métaphore, du mal humain à l'intérieur qui est surement plus ignoble que le mal à extérieur. Déjà vu. En mieux. En plus subtil.
J'ai voulu stopper le film dès la première heure...mais j'avais lu quelques avis positif et puis il y avait ce twist final promis...Alors je me suis dit que je devais finir le film.
Mal m'en a pris. La fin ne m'a vraiment surprise. J'étais déjà loin. Les yeux embrumés, parce que j'étais triste d'avoir vu un mauvais film ou alors ce n'était peut être que les brumes éthérées des limbes de Morphée qui venaient me cueillir pour m'emmener quelque part, dans un monde meilleur où The Mist n'existerait pas.