Jouissif, rafraîchissant et totalement décomplexé, The Monkey est une belle surprise qui prouve qu’un trio aussi improbable que James Wan, Stephen King et Oz Perkins peut fonctionner à merveille. Après plusieurs déceptions (Longlegs, Le Croque-mitaine, Malignant), ce film vient réconcilier avec les trois noms qui lui sont attachés, et c’est un vrai plaisir de voir une œuvre aussi assumée et fun dans le genre.
Ce qui frappe d’entrée de jeu, c’est le ton : difficile de classer The Monkey comme un pur film d’horreur tant il joue avec les codes, flirtant souvent avec la comédie dans ses mises à mort absurdes. On retrouve l'esprit ludique et fataliste d’un Destination Finale, où l’inventivité des morts prend parfois le pas sur l’angoisse elle-même. Ce mélange d'horreur et d’humour noir donne au film une identité unique, qui le démarque des adaptations plus classiques de Stephen King.
Si l’ensemble fonctionne très bien, un léger bémol réside dans l’interprétation de Theo James, notamment dans son rôle de l’un des jumeaux, qui manque de nuances. Mais ce petit défaut n’entache pas le plaisir global que procure le film.
Finalement, The Monkey donne envie d’aller lire la nouvelle originale de King, et c’est sans doute l’un des plus beaux compliments qu’on puisse lui faire. On en redemande des films comme celui-là, capables d’oser et de s’amuser avec le genre sans se prendre trop au sérieux !