Il y a des réalisateurs comme Tarantino doués d’un talent indéniable, Na Hong-jin est de cette trempe.
Nous avons l’impression d’avoir un Nicolas Widing Refn en Asie. Il arrive a décrire une situation via une couleur, nous apporte une tension naissante et grandissante et nous amène dans l’horreur des bas-fonds de Yanji.
Cette ville coincée entre la Corée du Nord et la Russie qui regorge de Sino coréens surnommés les « Joseon jok ». Ku Nam (Ha Jung Woo) chauffeur de taxi est endetté après avoir payé l’obtention d'un visa pour sa femme. Il pactise avec le diable et se voit chargé d’une mission pour le moins morbide en devant assassiner un inconnu.
Rien ne se passera comme prévu et après une heure plutôt calme le film s’emballe. Les courses poursuites pleuvent et les combats aux couteaux agrémentés de haches nous bouleverse et nous plonge dans l’horreur. La tension reste jusqu’à la dernière minute et Na Hong-Jin nous retourne le cœur.