Poison Girl
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le 8 juin 2016
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Dans la scène d'ouverture d'une brillante et millimétrée composition tout est déjà dit : l'exploitation de la beauté naturelle jusqu'au boutisme, pressé, sucer jusqu'à la moelle, par une industrie aux couleurs superficielles ici symbolisée par des néons. Dans ce film Refn explore dans ses thèmes un schéma assez classique, vu et revu comme dernièrement dans l'excellentissime Parasite ou encore dans le plus vieux Macadam Cowboy, la destruction der l'individu par et à cause de la société ou encore la pureté broyer dans le système.
Mais Refn bien sur gosse tête qu'il est ne veux pas faire comme les autres il ajoute alors avec brio
une dimension assez pessimiste de base, la ou d'autres voit le genre humain comme des bisounours plus gentils les uns que les autres se faisant bouffer par un système le petit Nicolas voit l'humanité comme une grasse et abjecte injustice: "Beauty isn’t everything, it’s the only thing." Croyant alors ,comme il nous le crie dans tout ces plans, une aliénation du système envers la beauté le jeune petit amie insouciant sensé symbolisé l'humain non matrixé par ce système rétorque haut et fort "I think you’re wrong." et la triste vérité arrive doucement, se faufilant à travers les utopies de la bonté de l'humain, : on en à rien a foutre que tu sois intelligent drôle avec une beauté intérieur ce que l'humain veut c'est la beauté physique, une sorte d'attraction naturel dans la nature la plus pure de l'homme. cela amène presqu'à une idée de destin, d'inné et non d'acquis.
Ce coté très pessimiste sur le genre humain se traduit de manière chirurgical dans la mise en scène: en effet Refn dans le placement de la caméra s'inspire du grand maître Kubrick en filmant l'humain froidement avec des mouvements parfait qui met un sentiment de non humain et donc une distanciation envers l'homme, cela ce renforce par la quasi totalité des plans avec une énorme profondeur de champ. cette distanciation ne permet pas un rapprochement envers les personnages comme pour démontrer sa thèse de manière extrêmement objectif. Refn met en scène une superficialité dans sa composition, par exemple des champs contre champs ou les personnages se retrouvent à parler dans des miroir, une métaphore qui peut être traduit simplement l'illusion de la beauté ou encore le paraître.
La photo aussi suit le propos de Refn, des fois les couleurs symbolisent la caractéristique des personnages comme par exemple le rouge signifiant la haine, la colère exploitant une nouvelle thèse : la violence, la destruction pour la réussite, mais l'utilisation des néons sublimé par la caméra nous montre q'une beauté bien que flambloyante ne sera jamais que artificielle, une sorte de pièces à double tranchant. Pour finir sur sa mise en scène NWR la veut extrêmement esthétique pour créer une sorte de mise en abîme avec son message.
NWR s'intéresse pour la première fois à des femmes. Alors oui ce film est féministe si nous ne le prenons pas aux premiers degré: en effet, l'homme ici exploite la femme, exploite la beauté, une sorte de système exploitant l'humain ou encore une sorte de nature humaine, une sorte bien plus dark de l'orange de Platon qui veut sans doute signifier : l'homme et la femme sont complémentaires, il a besoin de se nourrir d'elle, de l'exploité car sans elle il n'est rien, il a un besoin de souffrance et de soumission de l'autrui pour créer et donc exister. La femme dans tout cela ne s'affranchi en aucun cas de ce système.
ils sont tout les deux prisonnier consentants d'une industrie qui représente une structure social comme le patriarcat ou le capitalisme ou encore la nature même de l'humain.
NWR signe un film à la limite philosophique ou il créer une distanciation avec l'humain pour essayer d'y chercher les parts les plus sombres.
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Créée
le 26 avr. 2020
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