Poison Girl
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De The Neon Demon, j'en garde le souvenir d'être sorti de la salle dans un état un peu malaisé. Le film de Nicolas Winding Refn dégage une atmosphère qui colle aux viscères pour diffuser une certaine nausée à la vue de la jeune Elle Fanning, dans la peau d'une américaine provinciale, Jesse, happée dans le monde du mannequinnat, un monde impitoyable de froideur, de jalousie et de prédation. On sent cette prédation directement dans les regards des deux rivales, Gigi et Sarah, deux mannequins à la beauté trop sophistiquée que c'en est inquiétant, ce qui souligne qu'on ressent en même temps que quelque chose cloche dans leurs têtes.
Parmi les personnages féminins, il y a aussi Ruby. Depuis le début, cette femme avenante je ne la sentais pas, et mon instinct 'de proie' n'a pas suffi à alerter Jesse : "Barre-toi, éloigne-toi de ces avides connasses". Elle a préféré continuer à se la péter.
Naïve et douce au début, la jeune Jesse devient sûre d'elle, nourrie par des flagorneries sur sa beauté, mais pas la beauté d'âme qu'elle va perdre peu à peu en commençant par envoyer balader son petit copain photographe qui la considérait. D'humaine innocente, elle devient objet du démon néon et de son monde dangereux mirant sur l'apparence physique et plastique d'une jeunesse éphémère où les femmes mannequins ne sont plus que des objets jetables transis de sentiments nocifs.
The Neon Demon est un film à l'esthétisme soigné et parfois clinquant qui m'a laissé une sale impression à l'intérieur, surtout dans la dernière séquence, marquant d'une mine dure une forme de malsanité glaciale et violente dont on peut avoir peine à s'en débarrasser dans l'immédiat.
Notons la présence de Keanu Reeves en gérant d'hôtel.
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le 1 oct. 2022
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