Poison Girl
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le 8 juin 2016
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Nicolas Winding Refn fait décidément parti des réalisateurs à l'univers propre, personnalisé, et agrémenté d'une esthétique riche et reconnaissable. Une marque de fabrique inhérente à tout artiste, comme l'atteste l'incrustation de ses initiales dans le générique de début, par ailleurs très réussi, plongeant irrémédiablement le spectateur dans le bain de son Neon Demon, par l'intermédiaire de la combinaison immersive de l'image et du son. Car justement, il est question de s'imprégner dès les premières minutes dans ce qui est l'un des films les plus riches de cette année 2016, dans le forme comme dans le fond. Le synopsis est tout simple : Jesse, une jeune femme perce dans le milieu du mannequinat et de la mode à L.A., créant petit à petit la jalousie de ses collègues, du fait de sa beauté naturelle et de sa pureté, jusqu'à vouloir s'en emparer (pour diverses raisons, selon le caractères des différentes protagonistes). Seulement, si le scénario se résume à cette trame, au premier abord, assez simpliste, et vu à plusieurs reprises, l'histoire n'est qu'un prétexte pour NWR pour exprimer toute la symbolique et les métaphores, à condition de ne pas être hermétique à cet exercice de style. The Neon Demon est avant tout un film qui se vit, à travers les sensations qu'il procure, les couleurs qu'il exprime, les situations allégoriques qu'il décrit. Le spectateur qui réussit à rentrer dans cet univers complexe, cette atmosphère envoûtante, peut y déceler quelques pistes de réflexion, sans pour autant en faire une analyse pointue. Car c'est bien ce qui fait la force du réalisateur danois, bien qu'en imposant une esthétique et un univers sonore très précis (la forme, donc), il laisse au spectateur le libre-arbitre quant à l'interprétation donnée (le fond, dans ce cas). Même si après réflexion ou après avoir digéré le film quelques jours après, et éventuellement après relecture, par autres visionnages, certains éléments de réponse peuvent intervenir. Et cela, à travers les références, métaphores et symboles rencontrées au fur et à mesure du film pour appuyer son propos. Qu'on se le dise, le cadre de l'action ne sert juste qu'à appuyer le(s) message(s) du long métrage.
Bref, bien que magistralement réalisé, orchestré par une BO captivante, bien interprété, au climax subtilement amené (attention aux âmes sensibles), The Neon Demon divise. Mais c'est peut-être ici la réussite de NWR, donner à son spectateur la liberté d'interpréter à sa façon, sans chercher le pourquoi du comment, et de mêler les sensations à la réflexion. A l'instar de certains films de David Lynch, The Neon Demon suscite au moins une vraie expérience cinématographique, au plus une quête infinie d'interprétations et d'analyses.
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le 9 oct. 2016
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