Poison Girl
Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...
Par
le 8 juin 2016
196 j'aime
45
Ce film est d’une laideur sans bornes.
Ressemblant à mon tumblr et à une pub de parfum gore, complètement factice et sans âme, ses nombreuses scènes plus ou moins obscènes provoqueront malaise, embarras ou rire nerveux chez les plus fragiles d'entre vous
ET c’est absolument génial car il est osé de faire un film laid parvenant à se faire passer aux yeux de tout le monde comme esthétique et sortant du lot. Or, rien n’est plus affreux que la publicité sur le grand écran, mais en tant que fragile qui se respecte il est bon de s'extasier dès que des jeux de lumière vive et du sang transparaissent. NWR est un CHAMPION, voire un génie et bravo à vous tous de vous faire avoir comme des bleus. Car si ce film est beau, c’est avoir une vision de la beauté réduite développée dans VOGUE.
La superficialité vous fait bander et après vous posterez des critiques dénonçant le milieu de la mode ou de la pub tout en disant omygad ce que fait NWR c’est vraiment trop beau.
Pour un film ressemblant à une pub, c’est laid, mais ça n'empêche pas ma personne d’adorer pour autant la pub, le luxe et la mode. (c'est bien vogue) D'ailleurs j'ai aimé le film pour son aspect décomplexé jouant surtout sur l'image.
Comme sur la forme, le film véhicule les mêmes codes du luxe dans le fond : là où on perçoit du creux et du vide sont en fait le secret et la rareté.
Chacun choisira le terme qu’il préfère, mais bien joué mesdames, c'est plus simple de coller au luxe la superficialité comme il est facile de dire que le réalisateur dénonce le milieu de la mode alors que lui-même aime la mode. Il n’est pas FREDERIC BEIGBEDER (ah bon ?) Vous n’aimez pas la publicité ou la modecomme à peu près tout le monde ? Beigpédé écrira un livre qui dénonce la publicité ou la mode (L'IDEAL). Ca c’est prendre des risques. Au final 99 francs était plus creux que le milieu de la pub même, c’est comme faire une critique sur le racisme ou le meurtre, la plupart des gens s’accorderont pour dire que c’est pas bien.
Vous trouvez la mode superficielle, vous détestez la mode ? Vous allez voir dans le film de NWR une critique de la mode. Vous détestez la mode ? Vous allez trouver le film de NWR super beau et ce même s'il suit les tendances (Angel de Thierry mugler mixée à Poison Girl de Dior : d’un côté la pureté de l’étoile montante et de l’autre le venin de l’envoûtement. Fauve dans la chambre = cartier. Bisou sur le miroir = mainstream dans le luxe. Les miroirs, toujours les miroirs ! Dorures et baldaquins = Dior.)
Ce film va donc vous retrancher dans vos paradoxes et vous y aller y voir que du feu, dommage, vous auriez pu vous sentir con.
Si NWR a le don pour mêler le mauvais goût au bon goût, il a réussit en choisissant Elle Fanning pour Jesse. Cette volonté de rendre ce personnage au physique candide et pure sans réelle contenance, permet de faire comprendre que ce n’est pas à cause de sa psychologie qu’elle est une mauvaise fille, mais sa beauté uniquement est à l’origine de la perversion, car seule la beauté définit le personnage. Elle le dit elle-même un truc du genre « je ne suis bonne qu’à être jolie. »
Dure la vie.
Sauf quand le triomphe est à la laideur.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les plus belles affiches de films, Vu au cinéma en 2016, 2015 vs 2016 et Mes obligations de voir
Créée
le 6 juin 2016
Critique lue 650 fois
7 j'aime
8 commentaires
D'autres avis sur The Neon Demon
Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...
Par
le 8 juin 2016
196 j'aime
45
Le temps d'un plan, j'y ai cru, au point d'en avoir une demie molle. Le temps d'un opening theme fracassant, me renvoyant au temps béni de Blade Runner, et dont les basses me parcourent l'échine avec...
Par
le 20 juin 2016
193 j'aime
6
Il était une fois des néons qui clignotent et qui éclairent de leur lumières vive inhumaine, rouge, violette, bleue et verte, des flashent qui crépitent dans de grandes pièces vides et des beautés de...
Par
le 9 juin 2016
149 j'aime
6
Du même critique
...ça peut être n’importe qui, en fait. Même Hitler. Mais je parle ici de Bruce Wayne/Patrick Bateman qui remet son costard hors de prix et son expression indifférente à jour et le voilà qui erre...
Par
le 25 nov. 2015
11 j'aime
5
En lisant le livre "la femme parfaite est une connasse" je me rend compte que c'est une lecture facile pour les frustrées, et que moi-même je me serai vexée si on me l'avait offert. Sauf que voilà,...
Par
le 16 mai 2015
8 j'aime
3
Petite critique : ce jeu est vraiment très amusant surtout entre potes quand on connaît déjà ses propres stratégies par cœur et qu’on est obligés de se réinventer (ça force la créativité) pour...
Par
le 28 juil. 2016
8 j'aime
4