Poison Girl
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The Neon Demon est un film que j'attendais particulièrement, étant fan du travail du réalisateur danois depuis ses débuts et extrêmement intéressé par le scénario, autant dire que mes attentes étaient plutôt élevées concernant le projet en question. J'avais bien aimé Drive et trouvé Only God Forgives très intéressant malgré un style beaucoup trop poseur, j'ai finalement l'impression, au sortir de The Neon Demon, de me retrouver devant un hybride, un enfant maudit fruit de ses deux précédentes œuvres.
En effet, la chose qui frappe dés les premières secondes, c'est la récurrence d'un style nouveau adopté depuis Drive, à savoir une esthétique parfaite, avec l'arrivée, par le biais d'Only God Forgives, de l'utilisation de couleurs et de lumières vives à grand renfort d'effets sonores et visuels oniriques. De plus, la bande son, pour la troisième fois signée Cliff Martinez, est une véritable tuerie. Certaines séquences de la première moitié m'ont littéralement accroché au siège grâce à l'intensité sonore et visuelle. La première moitié se révèle donc un spectacle son et lumière fascinant et mystérieux, sublimé par une palette de personnages féminins autant magnifiques qu'effrayants.
Seulement, cette première partie est selon moi gâchée par une lenteur exacerbée au début du troisième quart débouchant sur un ralentissement scénaristique et une perte des enjeux principaux. On rentre dans une sorte de rêverie hallucinée semblant sortir tout droit d'une pub pour parfum. C'est beau, mais ça manque de fond, ou du moins c'est trop visible, et c'est le principal reproche que je pouvais faire à Only God Forgives, ce sentiment de vouloir faire de l'abstrait, de l'artistique et une volonté de perdre le spectateur en faveur d'une beauté formelle et non profonde.
Malgré tout, la dernière partie est géniale et la fin, même si elle m'a beaucoup déstabilisé au départ, se révèle finalement très couillue et pleine de sens. The Neon Demon est donc un film inégal mais fascinant, envoûtant, parfois révulsant mais proposant une véritable expérience cinématographique, à découvrir en salles de toute urgence. Cela dit, j'espère y voir là la conclusion de cette trilogie du héros mutique, auto-destructeur et plastique au profit d'un retour aux sources, en termes thématiques et scénaristiques surtout (Pusher et Bronson, c'est vous que je montre du doigt.)
Bref, allez le voir, ça pète la rétine et les oreilles.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films Sortis en 2016 et vus en 2016, Objectif Filmo Complète X : Nicolas Winding Refn et Top 10 Films 2016
Créée
le 22 mai 2016
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