Boogie Fights

Si tu connais Shane Black qu'à travers Iron Man 3 qui est certes très bon passe ton chemin, car le Black c'est avant tout le scénariste d'un des buddy movie les plus connus, L'arme Fatale mec, ainsi que Le Dernier Samaritain ou tout bonnement Last Action Hero. J'te le sors pénard, c'est juste le gars qui pour son premier film en tant que réal nous a sorti Kiss Kiss Bang Bang, LA coolitude et du fun en pagaille. Alors passé un p'tit détour vers le super héros, le msieur nous revient au genre malheureusement un peu disparus depuis quelques années qui l'a fait connaitre, avec un frère caché de son Kiss Kiss, The Nice Guys.

Comment ne pas attende ce film qui de par une bande annonce inutilement trop longue nous promettait un pur retour aux années 90, là où on se taper du Die Hard 3 avec un duo culte, de L'arme Fatale dont la légende n'est plus à faire, ou encore du Bad Boy et j'en passe. Ici c'est à travers la fin des années 70 que ce bon Shane Black nous envoi, se mélange ainsi porno, fumette, poing américain, belles bagnoles, délinquance, look cool, et fusillade à gogo, le tout se croisant lors d'une enquête loufoque qui connaîtra une fin ironique et bien choisie.
Il est rare que les critiques me fassent peur, ça n'arrive même jamais, mais quand j'ai vu baisser l’estime du film via pas mal de notes, j'me suis dit merde, ça avait l'air quand même super cool alors pourquoi cette décevance (quoi ?!) soudaine ? Et puis une fois devant le film...

Bon j'peux pas le cacher, j'en aurais aimé plus encore, c'est ma faiblesse, un truc vraiment perché qui ne se repose jamais, mais la petite touche de morale et d'émotion vient s'en mêler, elle n'est absolument pas dérangeante et même plutôt bien amenée, mais quand je veux voir une comédie pur jus j'ai pas envie de petits temps de repos gentilés. Ce n'est pas pour autant décevant car les moments cultes rehaussent le tout, c'est drôle et pas lourdingue comme j'avais pu le lire, on est loin d'un humour gras, et puis c'est cool, tout simplement, les fusillades déjantées, les éléments improbables, les coïncidences, et j'en passe.
Black régal avec une réalisation mouvementée, avec cette bande son bien seventies, avec ces décors, ces costumes, on sent vraiment l'époque, et puis ce duo génialissme, le gorille indestructible et le looser gringalet, tout simplement culte. Ryan Gosling et Russell Crowe qui ne sont pourtant pas souvent pour ne pas dire jamais investis dans des comédies sont tout simplement mortels, ça fonctionne tellement bien entre eux et puis leur personnage sont tellement dans la caricature que ça en devient fun. Matt Bomer en tueur limite robotique est aussi terrifiant que ridicule, Kim Basinger est elle aussi top en pure caricature, comme tous les personnages en fait, mais voilà c'est totalement géré.

En bref, deux heures de dialogues qui ne font clairement pas dans la finesse sans pour autant être lourdingue au possible, d'action maîtrisée et improbable, une enquête pas si bête qui se dénoue au fur et à mesure, et ce duo tout simplement extra, ce The Nice Guys est donc une comédie éclatante qui si elle ne ravi pas tout le monde, me ravi moi.