Une vitrine d'acteur Bressonifiée et Nolanifiée. De plus, filmé obstinément en POV, pour que les acteurs n’aient même pas besoin d’interpréter, car on ne voit qu’un crâne à l’écran le trois-quarts du temps. Le réalisateur croit qu’il détient là un truc unique, une révolution de la forme (lol), alors qu’il y a probablement une bonne raison pour laquelle presque personne n’a forcé ça avant (sauf dans les parcs d’attraction) : c’est une idée de merde pour bâtir un long métrage en entier. De mémoire, je peux nommer au moins cinq films en perspective à la première personne (Hardcore Henry, La Dame du lac, La première moitié de Les Passagers de la nuit, l’horrible scène de Doom), tous des navets, médiocres au mieux.


Le seul grand film à faire ça avec succès (Enter the Void) DIALOGUE entre perspectives humaine et PERSPECTIVE DIVINE. Ce film n’offre rien qui perce la réalité, deux prises différentes sous angles différents pour illustrer deux perspectives qui cogitent toujours, sans révélation, bof. Les personnages énumèrent des trucs qui ne sont jamais montrés. Le montage saute plan sur plan constamment, brise la loi des 30°, alors qu’un film comme ça devrait jouer de l’espace, le définir déjà pour le briser ; là, on est juste perdu, car ils passent d’un point de vue à un autre au milieu d’une conversation. Il faut constamment réfléchir à la perspective dans laquelle vous vous situez.  


Je ne pense pas avoir vu quelque chose de plus faible dans un long métrage que les « câlins » affichés dans ce film. Regarder de vrais êtres humains serrer mollement une caméra comme si la suspension de l'incrédulité pouvait faire en sorte que mon esprit génère une véritable démonstration d'affection doit être le plan le plus triste de l'histoire du cinéma. 


Regarder des acteurs qui ne sont visiblement pas assez forts pour être dans autre chose qu'une pub, prétendre que la caméra POV à la première personne n'est pas une sorte de miracle cinématographique, c'est tout simplement une parodie.  


Désorientant, nauséabond et pas une sorte de départ monumental par rapport à plus de 110 ans de langage cinématographique.

Rien de plus. Ordures. 

Voir la seule autre critique de PNJ sur ce film.


Le cinéma n’est pas de l’art à portée philosophique ici, c’est du jeu. Des images « poétiques » de toiles d’araignées et de séquences d’archives, c’est bon, ça va…  

Comparez le Scorsese des années 2000 à RaMell Ross. Même merde. Aucune vision. Juste "donne-moi un prix, s'il te plaît, vote pour moi". 


C'est la même chose à Cannes. C’est un cahier des charges, un porno-traumatisme sur Jim Crow qui n’en finit plus depuis BLM, collé sur une histoire (vraie) d’abus dans un établissement de réforme scolaire dans la Floride rurale. Apaisement des sensibilités conformistes ici.  


Je déteste vraiment les films avec des sujets """importants""". Ce n’est pas la vérité. Ce sont des visions isolées et surdramatisées de la vérité sous la forme d’une récompense, complétées par des masques faux-sérieux de prestige de type Forrest Gump. Suppression et allusion. Critique véhiculée de manière ambiguë par une célébration trop exigeante (didactisme). Lorsque vous êtes à bord d'un véhicule qui vous dirige vers une direction que vous ne souhaitez pas prendre, vous commencez à vous demander ce qui vous a conduit ici, comment vous êtes arrivé ici, quelle est la valeur de cette destination et quels sont les autres chemins non empruntés.

DYNASTIA
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le 16 janv. 2025

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