Partant d'un genre de film assez glauque, le Rape Movie ici transposé à la fin du XIXeme siècle en Australie où une jeune émigré irlandaise voit sa famille ravagée par une bande de soldats sans foi ni loi.
A partir d'un postulat souvent vu au cinéma, la réalisatrice Jennifer Kent malgré un début de film extrêmement glauque et même répugnant, nous dresse le portrait de cette jeune rebelle souillée par la vie qui n'hésitera pas à pourchassé ceux qui ont détruit sa existence pendant plusieurs jours pour assouvir sa vengeance aidée par un jeune aborigène peu enthousiaste et plein d'amertume.
Au fil de l'histoire ce couple improbable animé de la même rage mais pour des motifs différents apprendra à s'entraider et à se découvrir pour mener un combat commun contre la haine, la corruption, le racisme et retrouver dignité et courage en la vie.
Outre, la vengeance de la jeune Clare traumatisée par le meurtre de son enfant et de son mari après avoir été violenté a maintes reprises, Jennifer Kent nous dresse également un portrait fort peu connu de l'histoire de la colonisation britannique en Australie où les aborigènes, peuple autochtone, était rabaissé et pas plus considéré que des animaux sauvages.
En résumé, un film fort, parfois glauque, limite insoutenable, et sanglant mais qui incontestablement est une sacré découverte de par le traitement sobre et subtil de sa réalisatrice mais aussi des thèmes abordés pendant le film qui part du supplice le plus atroce pour arriver à une vengeance rédemptrice en passant par différents filtres, le combat d'une femme en quête de son honneur, d'un peuple méprisé en pleine révolte et d'un envahisseur plus sauvage et méprisable que le peuple qu'il essaye d'exterminer.
Film dur, sévère et intransigeant qui mérite d'être découvert