Talentueuse créatrice de mode, Christine vit confortablement à Londres avec son mari et sa fille. Jusqu’au jour où elle tombe subitement malade après une piqure de tique. Quelques mois plus tard, voilà que débarque Diana, une Philippine prétendant être une domestique nouvellement engagée. Celle-ci s’avèrera rapidement aussi efficace qu’intrusive…
« Nocebo » est un thriller psychologique pour le moins inégal. L’ambiance est plutôt réussie, avec quelques scènes horrifiques sympatoches à l’appui, et une tension qui monte crescendo. Mark Strong et Chai Fonacier sont convaincants, respectivement en mari qui voit sa famille lui échapper, et en pseudo-sorcière aux intentions troubles. Je n’en dirai pas autant d’Eva Green. Tantôt bonne dans certaines séquences où son personnage en prend plein la tronche, tantôt qui en fait des caisses.
Par ailleurs, la « révélation » finale est téléphonée. Dès la scène où Christine tombe malade, on devine très rapidement les motivations du personnage de Diana. Dommage car cela aurait pu être géré avec davantage d’ambiguïté (Diana est-elle là pour aider ou enfoncer ?). En outre, quelques facilités résolvent des points charnières du récit (on joue avec les prétendues pertes de mémoire de Christine sans que son mari ne montre trop d’opposition).
Néanmoins, il faut saluer que « Nocebo » a le mérite de s’aventurer sur un sujet politico-économique, faisant écho à un vrai drame qui s’est déroulé aux Philippines en 2015 (je n’en dirai pas plus).