Le lourd héritage d'Ahmlet

Influencée par un proche ( un barbare à la marmelade d'orange ) , ce visionnage est l'occasion pour moi de revenir dans la réalisation de Robert Eggers par son visuel impressionnant digne d'une peinture tourmentée. Son environnement végétal et animal apporte du cachet à son époque médiévale et sa mythologique nordique. La photographie de Jarin Blaschke apporte des contrastes de couleurs navigant entre Noir & Blanc ( prophétique & poétique ) et le vert dominant de l'Islande ; le final enfumé par la lave montre un impact visuel qui est le point de non-retour. Je n'ai pas été rebuté par le jeu des comédiens(nnes) théâtralisé dans les dialogues ( cela m'a fait pensé au classique « Macbeth » d'Orson Welles ) avec parfois un langage antique qui se faufile. La mise en scène est immersive ( comme pouvait le proposé « The Revenant » de 2015 ) enveloppant les paysages et le portrait des personnages dans leurs communautés ou rites ancestraux enchaînant le destin du protagoniste avec une violence assumée ( n'ayant pas vu « Conan le Barbare » je ne peux comparer ). Une bande originale au rythme des tambours battants hurlant la rage de la vengeance à venir.

« The Northman » se tient à la ligne avec son chapitrage tout en gardant une expérience visuelle cinématographique moderne pour les amoureux(euses) des espaces nordiques.