oui
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le 12 sept. 2019
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Quand le cinéma asiatique décide de nous parler zombie, allez savoir pourquoi, c'est largement mieux que ce que fait l'occident avec des Zombi Child ou des Dead don't Die. Je provoque un peu en affirmant quelque chose comme ça, c'est sûr, et je me ferais sûrement rappeler à l'ordre dans les commentaires. Cependant, la dernière claque zombie j'ai prise venait de l'est. Mon agresseur se nommait Shin'ichirô Ueda, porte un chapeau fedora et m'a fait du sale. Malgré son air de série B, Ne coupez pas ! est un de ces films qu'on pourrait qualifier de chef-d'œuvre. Ça y est le mot est lâché...
Oh t'es sérieux gars, là ? Tu nous ponds cinq lignes sur un film que personne n'a vu, t'en profites pour tacler Jim GOD Jarmusch et tu ne parles même pas de The Odd Family : Zombie on sale, on est où là ?
Si je me permets cette petite digression japonaise c'est pour souligner à quel point le premier s'inscrit dans une continuité du second. Consciemment ou pas.
Si vous essayez de vous renseigner sur le film, vous n'allez pas avoir grand chose à vous mette sur les dents. Même pas un dossier de presse en falsh. Rien. Un peu dommage tant j'ai des interrogations sur le processus d'écriture qui a engendré ce que j'ai vu.
C'est le premier long-métrage de Lee Min-jae, tellement inconnu qu'on doit préciser "director" après son nom sur Google si on ne veut pas tomber sur son homonyme coréen prépubère.
J'ai toujours eu une sympathie pour l'humour tel qu'il est mis en place dans les films coréens. Leurs façons de s'insulter, de passer d'un ton calme à une gueulante ou cette manière d'insister sur les syllabes de certains mots. Donc disons que de base, je suis bon public dans la mesure où même les films qui ne sont pas labelisés comédie me font rire juste le jeu des acteurs.
Ici, il y a un vrai travail de ré écriture du genre zombie, allant même jusqu'à parodier le cinéma coréen contemporain
Cette séquence hilarante où, pour expliquer ce qu'est une invasion de zombie à sa famille de ploucs, le frère (Kim Nam-gil) "start up nation" montre un extrait sur YT d'un Dernier Train pour Busan. J'étais sous assistance respiratoire.
Les personnages sont tous haut en couleur, j'ai une préférence personnelle pour le daron (Park In-hwan). L'écriture de ces derniers, sans être révolutionnaires, est suffisamment bien foutue pour qu'ils ne soient pas juste des coquilles vides. Le spectateur s'attache vite à cette petite bourgade de pequenaux.
L'intrigue ne souffre pas de temps mort en arrivant à surprendre là où l'attend pas vraiment. J'admets que certains gags ont un parfum de déjà-vu mais c'est contrebalancer par des vrais instants de drôlerie et wtf dont seul le cinéma coréen a le secret.
Le dénouement qui est proposé peut paraître léger pour certains mais reste intéressant à plusieurs égards.
Le film s'affranchit d'une fin glauque en proposant un remède (et quel remède !) à cette apocalypse. Ça change un peu des conclusions sombres qui sont souvent proposées dans le genre.
Au final, on ressort de la projection avec un mal de côte et ça fait du bien !
Créée
le 7 sept. 2019
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