Do you really know who you love?
Un premier film du trentenaire Charlie McDowell à la croisée de multiples genres : thriller, fantastique et drame me viennent à l'esprit.
Ethan (Mark Duplass) a trompé sa femme Sophie (Elisabeth Moss). Au lieu de le quitter, Sophie laisse une seconde chance à Ethan. Pour les aider à raviver la flamme, ils font appel à un thérapeute. Devant leur cas apparemment sans espoir, le thérapeute les incite à passer un week-end dans une splendide propriété qui a permis à plusieurs couples qui l’ont consulté de se retrouver.
La propriété comporte une maison d’ami dans laquelle le couple ne semble pas pouvoir entrer ensemble. A leur plus grande stupéfaction, ils y rencontrent une version d’eux « améliorée ». Est-ce une farce ? Une faille dimensionnelle ? Sont-ils humains ?
Le couple se questionne sur ces entités, mais commence également à se méfier l’un de l’autre. Comment faire confiance à l’autre quand il se trouve seul avec une meilleure version de soi ?
The One I Love est une bonne surprise. Cette histoire très originale n’atteint pas le niveau de tension de Coherence (James Ward Byrkit, 2014). En revanche, les rebondissements scénaristiques qui nous font passer d’un genre à l’autre sont assez singuliers. Ne vous engagez pas trop vite dans une théorie, vous aurez probablement tort.
J’ajouterai que l’épreuve à laquelle la relation d’Ethan et Sophie est soumise met à mal la notion de couple de façon redoutablement efficace et piquante.
L’œuvre de McDowell fils est un vrai plaisir de réflexion. J’aurai apprécié une bande-son un peu plus caractérielle, audacieuse, marquante. De même, la réalisation est relativement classique. Qu’importe, les interprétations des deux acteurs sont remarquables.