Le dernier, pour la route
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Comment survivre à sa propre autodestruction ?
Combler nos fêlures d'or, [like a broken machine] façon Kintsugi sur être humain fragile.
L'automédication à l'eau de vie pour se désinfecter le corps de la mélancolie d'être, le combler de bonheur liquide et d'ivresse tant et tant que nos neurotransmetteurs soient si perturbés que le manque nous rende exécrable.
Cacher l'addiction, par les éclats de rire, dans une valise ou derrière le lavabo.
Cap au nord, bipolarité cruelle, de fier aux éléments déchaînés.
Le souffle du vent, le grincement d'une chaise ou le cri d'un roi caille ?
Couvrir la tempête qui fait rage entre nos deux oreilles et déchire nos tympans de l'intérieur. Appliquer quelque musique électronique bien sentie, prodiguer le soin selon les besoins.
S'enfoncer dans la réclusion pour prendre du recul, il y a toujours une île plus isolée dans l'archipel des Orcades.
S'abîmer.
On se reconnaît, trinquant nos verres de jus d'orange.
C'est jamais facile, seulement moins difficile.
Changer de couleur de cheveux, se réinventer, Ramona Flowers, comme si changer notre physique influençait notre mental.
Comme un pansement visuel.
Entre paysage à couper le souffle, météo infernale et pourtant si enviable, et souvenirs d'antan ou d'hier quand on dissolvait nos insolubles problème dans une vie d'excès : le film n'a de cesse de sublimer son actrice principale, aussi productrice, qui s'en donne à cœur joie étalant son talent que l'on saura goûter avec plaisir en se sentant happé par une envie de voyage et d'autarcie.
Le film nous transporte avec son héroïne, nous la présente sans fard, dans un enchevêtrement de temporalités qui nous permettront de mieux la comprendre et de jouir à nouveau de la vie avec Rona sur le rythme de Simian Mobile Disco, comme froidement nous dansions sur les Chemical Brothers avec Hanna.
Le pied de nez final ne valait pas le climax symphonique de l'océan en écume majeure.
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Créée
le 4 nov. 2024
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