Aperçu du Japon d'après-guerre au travers des yeux d'un Gaijin, et virée dans l'ultra-violence des Yakusa pour ce nouveau film Netflix. D'un côté l’ascension de cet étranger qui va embrasser les codes d'honneurs des Yakusa et parvenir -- bien trop facilement -- à s'intégrer nous emmène à découvrir les différentes rues et coutumes de ce peuple sans parvenir à échapper aux clichés du genre. De l'autre, le conflit générationnel opposant Orochi, qui plaide en faveur du rapprochement des différentes familles pour assurer des revenus substantiels, et Akihiro pour qui la famille passe avant les profits, présente l'inévitable montée du capitalisme mondialisée dans ce japon d'après-guerre. Le film oscille en permanence entre l'intégration du Gaijin dans son nouveau milieu et la portée plus large de la transition d'après-guerre du Japon, mais ne parvient jamais à fusionner les deux, ou à défaut à vraiment s'arrêter sur l'un ou l'autre des thèmes. Quant à la violence, il sera bien difficile de dire si elle est condamnée lors des confessions des protagonistes ou magnifiée au travers des traditions des Yakusa, comme par exemple lorsque les membres d'un clan se coupent volontairement les doigts. Malgré ces défauts, l'ambiance, portée par une bande son correct, une photographie de bonne facture, une violence sans filtre et ce rythme lent que j'affectionne particulièrement, m'aura permis de passer un très bon moment. Aussi, si ma note n'est pas des plus objectives, j'espère que ma critique, qui essaye de ne pas occulter les défauts du film, le sera quant à elle un peu plus.