Pour avoir sauvé un éminent membre des Yakuzas enfermé avec lui dans les prisons nippones durant la Deuxième Guerre, un Américain déraciné et sans famille est accueilli à sa sortie de taule en 1954 par son ex-compagnon de cellule et accepte d’intégrer sa puissante famille de maffia japonaise.
Jalousies, défiances entre les membres, guerre d’egos, guerres de gangs pour le contrôle des docks, traitrises, romance interdite, certes on a déjà vu cent fois ces thèmes dans le cadre de familles de la pègre, quelle qu’elle soit. Et je constate encore que c’est souvent le talent de la mise en scène qui fait la différence. Les développement et intrigues, les enjeux et tensions, sont bien menés, dans un thriller sombre en même temps qu’un drame humain présidé par l’assimilation et le don de soi d’un Blanc dans une famille yakuza, en principe très fermée à ce genre d’anomalies.
A travers les codes des règles de vie, d’amour, de travail, de valeurs et d’honneurs relatifs de son milieu d’adoption, le multi-métamorphe Jared Leto (ce type est un extra-terrestre ma parole) incarne cette fois l’aventure d’une insolite intégration. L’intensité émotionnelle s’impose, l’essentiel se comprend plus qu’il n’est montré ou prononcé, de même que la force des scènes parvient à émaner de la relative sobriété des caméras.