Mademoiselle Potter, vous m'obligez à commettre l'irréparable : je vais noter votre film à peine deux heures après l'avoir vu, ce que je me refuse à faire d'habitude, estimant que nos petits cerveaux se doivent de maturer un certain temps une œuvre avant de la juger. Mais là vous avez cherché la m... et j'ai besoin de me défouler. N'ayez crainte, ce ne sera pas douloureux, je vais faire ça très rapidement, comme vous avec votre "Party" si j'ai bien compris.
Voici donc le fond de ma pensée : votre film est une imposture, tout ce que j'exècre dans le cinéma "indé". C'est snob, prétentieux, votre noir et blanc est un cache-misère, votre caméra hystérique m'a donné envie de vomir, au moins autant que vos dialogues m'ont donné envie de rire. Votre jeu de massacre est du sous-Yasmina Reza même si vous avez commis là un sublime "Carnage", votre parabole politique est aussi fine qu'un documentaire de Michael Moore. Au bout de trois minutes, j'avais compris, petite coquine, que vous alliez tenter un cocktail entre le Kenneth Branagh des débuts ( Ça passe crème "Peter's Friends" Vs "Au beau milieu de l'hiver" ) et Woody Allen ( Vous aimez donc aussi le jazz Sally ? ). Et Cherry on the cake, votre twist final, Shyamalan et son "Sixième Sens" sont désormais renvoyés dans les oubliettes de l'histoire du septième art.
Une dernière chose avant de vous laisser aller préparer votre prochain joyau : je me suis aperçu que j'avais vu il y a 24 ans votre "Orlando", je crois d'ailleurs savoir que vous étiez pleine de fougue et d'imagination à l'époque, mais ma mémoire semblait l'avoir effacé. Pourvu qu'elle en fasse de même avec celui-ci mais bien plus vite, je l'en conjure.
Cordialement.