⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

Critique initialement publiée sur CloneWeb.net


Outre la trilogie Taken (un premier volet sympathique et deux horribles bouses), Liam Neeson a tourné plusieurs actionners pour le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra. Mais qui se souvient de Sans Identité (avec une histoire d’amnésie à la Jason Bourne mais foutraque) ou encore d’une poursuite père/films dans Night Run ? Seul Non-Stop (dans un avion) tirait son épingle du jeu grâce à un scénario à peu près correct, quelques belles mises en scène et un seul lieu, empêchant le réalisateur de se perdre complètement.


Dans The Passenger, Neeson reprend son inévitable rôle de futur-ex flic qui a bien entendu une famille à protéger et qui va se retrouver dans la tourmente. Tout est toujours basé sur le même moule et seul le décor change. Après l’avion, il était donc logique de passer au train, un train que l’ex policier devenu assureur (si si) prend tous les jours pour rentrer chez lui. Tout aurait pu se passer normalement si une dame rencontrée à bord ne lui confiait pas une mission, celle de retrouver un homme avec une valise contre une forte somme d’argent dont Neeson a besoin.


Si vous relisez avec le doigt les quelques lignes ci-dessus, vous sentirez déjà venir le vent. Pourquoi une personne demanderait à une autre de faire quelque chose (retrouver quelqu’un, pas le tuer ni le découper en petits morceaux) qu’elle peut faire elle-même ? Et pourquoi l’autre le ferait sans se poser la moindre question ? Ou pour faire plus simple : The Passenger est incroyablement mal écrit. Les scénaristes ont une idée fixe en tête, ici un twist et une fin vaguement inattendue, mais n’ont pas vraiment songé à la pertinence des péripéties pour y parvenir. Qui plus est, la quête de base étant la simple identification d’un passager, on va passer mal de temps à juste voir Liam Neeson déambuler dans un train. Ceux qui venaient le voir taper sur des gens devront patienter.


Heureusement, Jaume Collet-Serra fait le taf. Il ouvre son film sur une très chouette scène montrant que le personnage de Liam Neeson répète ses gestes chaque matin avant de prendre le même train et de croiser les même têtes. C’est d’ailleurs ce que signifie le titre anglais The Commuter, traduit par un autre titre anglais, signifie en réalité “banlieusard” ou “navetteur”. Si vous avez déjà pris le train de banlieue de manière régulière, toujours le même à l’aller et au retour, vous retrouverez une ambiance particulièrement bien retranscrite. Le réalisateur soigne son rythme et insère quelques idées de mises en scène qui font qu’on ne s’ennuie jamais complètement, le tout rehaussé par quelques sympathiques seconds rôles venus payer leurs factures et malgré l’incongruité de l’histoire.


Sept ans se sont écoulés depuis la première collaboration entre Collet-Serra et Neeson et dix ans depuis Taken. Autant dire que le comédien a largement fait le tour du sujet et qu’il est temps pour lui de revenir à des choses plus sérieuses. Alors faut-il aller voir The Passenger ? Gardez le film sous le coude pour une soirée pizza-bières et buvez un coup chaque fois que Neeson y crie dans un téléphone. Ou regardez le dans le train.

cloneweb
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films 2018

Créée

le 18 janv. 2018

Critique lue 2.3K fois

13 j'aime

2 commentaires

cloneweb

Écrit par

Critique lue 2.3K fois

13
2

D'autres avis sur The Passenger

The Passenger
LeTigre
7

Non-Stop en version ferroviaire ?

Des fois ! Il arrive aux cinéastes de sortir les idées qui ont marché dans des films pour les remettre dans d'autres. Je peux parler par exemple du prodigieux réalisateur Howard Hawks qui a crée...

le 25 oct. 2020

19 j'aime

7

The Passenger
Frédéric_Perrinot
5

L'inconnu du train de banlieue

Et de 4 pour Jaume Collet-Serra et Liam Neeson qui ont donc depuis quelques années entrepris une collaboration fructueuse où les deux hommes prennent un malin plaisir à explorer différentes facettes...

le 26 janv. 2018

17 j'aime

1

The Passenger
PatriceSteibel
7

Strangers on a train

Avant que les films de super-héros et les énormes budgets à effets spéciaux deviennent la norme de la production des majors US, les années quatre vingt-dix, après les action héros des années...

le 10 janv. 2018

15 j'aime

3

Du même critique

Die Hard : Belle journée pour mourir
cloneweb
2

Critique de Die Hard : Belle journée pour mourir par cloneweb

On ne va pas y aller par quatre chemins : Piège de Cristal, sorti en 1988, a inventé le film d’action des années 90. Bruce Willis lui doit sa carrière post-Clair de Lune et nous une tripotée de...

le 15 févr. 2013

169 j'aime

24

Prometheus
cloneweb
5

Critique de Prometheus par cloneweb

Ridley Scott est un réalisateur adulé mais pourtant, en y regardant de plus près, on se rend compte qu'il a quand même une carrière en dents de scie à tendance plongeante. Les premiers longs-métrages...

le 28 mai 2012

86 j'aime

20

Raiponce
cloneweb
8

Critique de Raiponce par cloneweb

Évoquée dans le documentaire « Waking Sleeping Beauty », les studios Disney ont eu une période fastueuse jusqu'à la fin des années 90. L'entrée dans les années 2000 s'est fait plus douloureusement...

le 9 nov. 2010

83 j'aime

3