Un projet d’infrastructure prend forme dans l’environnement impitoyable et la chaleur torride du désert de Gobi.
C’est assez frustrant de ne pas savoir, au bout des 55 minutes que compte le film, de quoi il est question ici. On parle d’un chantier titanesque en plein coeur d’un des déserts les plus vastes au monde (en Mongolie) mais pas une seule fois, nous ne verrons de quoi il en retourne (c’est tout juste si l’on parvient à percevoir au loin, le bruit des camions de chantier).
Et pour cause, le réalisateur ne cesse de faire des plans hasardeux, des gros plans sur des ouvriers ou militaires qui semblent errer dans le désert. Les rares plans larges ne nous laissent entrevoir qu’un paysage à perte de vue, lunaire et désertique, mais jamais nous ne verrons le coeur du sujet, à savoir ce chantier pharaonique. Le réalisateur préfère filmer les environs sans réel but précis. Ainsi, on a droit à des plans monotones sur les tempêtes de sable, les nuages de poussière, quelques collines ou montagnes, des ouvriers ou encore quelques badauds.
On a sans cesse l'impression d'être mis à l'écart, on ne sait pas ce qu'il filme ni ce que l'on est censé voir.
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