J'étais parti pour lui mettre la moyenne du fait de ses qualités graphiques, son atmosphère, mais ce potentiel finit par s'essouffler à mi-parcours quand il est clair que le film s'épuise dans une histoire finalement assez faible car confuse, au rythme peu habile et à la mécanique répétitive. Qqs éléments horrifiques sont supposés pallier ces faiblesses mais ils ne peuvent qu'être impuissants à compenser une histoire quelconque où la démarche de tenir un propos sociétal peu subtil anéantit tout possibilité d'émotion, faiblesse de l'histoire probablement explicable par la volonté de faire du film une sorte d'oeuvre à thèse sur l'oppression masculine (the power, sic), les femmes victimes, le silence auquel elles sont contraintes etc etc ETC. Finalement un film métaphorique très maladroit qui cache son jeu pendant 1h15 avant de révéler sa vacuité, et où le genre prétexte (l'épouvante) dissimule mal la faiblesse du propos. Car le propos devrait être le cinéma,et la cible l'émotion, alors qu'ici le propos est sociétal et la cible est la raison. Le sociétal ne devrait être qu'un prétexte à faire un film, c'est ainsi que le propos trouverait sa force. C'est donc un film plutôt raté, car voulant utiliser le cinéma pour faire du sociétal. Ainsi le film se tire une balle dans le pied. Du coup ça boite. C'est un demi-film, un objet hybride. Et finalement rien.
Le climax est assez risible et la conclusion... mon dieu... ça enfonce le clou avec un manque total de subtilité: on a compris que vous utilisez le cinéma pour vous prendre pour des rebelles féministes, c'est peut-être pas la peine d'en rajouter parce que... hé, le film est pas terrible quand même.