A force d’attribuer de mauvaises notes aux films qui passent devant nos yeux, vous devez certainement vous dire que la team Cinevibe est née sous le signe de l’Orangina rouge, que ses membres ont « perdu leur Peter Pan » (pour citer nos amis de Fan Footage.fr) et qu’ils devraient peut-être arrêter de voir des films si c’est pour les descendre constamment ! Certes nous ne faisons pas toujours dans la dentelle mais il faut bien reconnaitre qu’en ce moment certains films tendent VRAIMENT le bâton pour se faire battre. C’est malheureusement le cas de The Predator, 4ème opus consacré au plus badass des chasseurs extraterrestres. Et pourtant sur le papier The Predator était diablement engageant, imaginez un peu : en engageant Shane Black, scénariste des cultissimes L’arme fatale et Last Action Hero (pour ne citer qu’eux) comme réalisateur, la Fox semblait vouloir revenir aux sources du mythe bien loin des aberrations que furent Predators de Nimrod Antal et les nullissimes Alien vs Predator 1&2. Une intention d’autant plus claire que Black connait bien la bestiole pour en avoir été une de ses victimes dans le 1er film signé John McTiernan. A priori rien ne pouvait aller de travers et la perspective de voir des bidasses occire du Predator en balançant des punchlines bien salées (la spécialité de Black) avait de quoi faire battre notre palpitant à plus de 120 battements par minute. On est comme ça sur Cinevibe, des grands sensibles qui s’ignorent. Et alors que l’annonce de reshoots de dernière minute (dont le final tourné deux fois) annonçait déjà la couleur, on voulait encore y croire parce que merde Shane Black quand même et puis bon le résultat ne pouvait décemment pas être pire qu’Alien vs Predator. Quelques semaines plus tard le couperet tombe et c’est le cœur lourd que l’on peut affirmer ici que déception est à la hauteur des attentes suscitées, une catastrophe industrielle monstre (c’est le cas de le dire) dont l’échec est la somme d’un nombre conséquents de facteurs aggravants. En l’état difficile de savoir si le désastre est à mettre au crédit du scénario écrit à quatre mains par Shane Black et son ami de toujours Fred Dekker (à qui l’on doit le sympathique Monster Squad mais également le nanardesque Robocop 3) ou s’il n’est qu’un facteur aggravant parmi tant d’autres. Non contente de se complaire dans une bêtise crasse et une morale douteuse, l’intrigue du film enquille les idées toutes plus foireuses les unes que les autres [Lire la suite]