Y'a quelqu'un ? Ho hé, y'à quelqu'un ?
Je me suis dis qu'il fallait quand même que j'écrive un mot sur ce... truc.
Car si The Presence est un film bourré de bonnes intentions, rarement elles auront été si mal exploitées. Et c'est fort dommage car l'environnement, l'ambiance, la petite cabane, offraient de quoi faire un truc chouette.
Tout d'abord, l'histoire, sans réel intérêt suscite un grand espoir au commencement du film. Une femme se rend dans une charmante cabane au milieu des bois sur une île pour... pour... pour faire un truc (et c'est vrai qu'on saura jamais quoi finalement). Seulement, un esprit enfariné habite les lieux. Il est peu convaincant, l'actrice bien que jolie a l'air de s'emmerder royalement, mais jusque là, on a envie de savoir. Une ambiance mystérieuse s'est posée, le tout soutenu par une photographie vraiment magnifique.
Il doit se passer une bonne demie heure (en tout cas, ça m'a paru long) sans qu'une seule parole soit dite.
Et ben en fait, le film part en cacahuète, dés que ça commence à causer.
L'esprit a lui même un esprit (hum) qui le hante et bien rapidement, on voit que le film va nous amener sur un chemin qu'on avait pas vu venir au premier abord, celui de "j'ai pas de scénario donc je meuble".
Pendant que le film déroule lentement sa bobine, l’intérêt du début laisse place à l'ennui et finalement à la franche rigolade lors de la scène finale dans un dialogue homérique dont je vous laisse toute la surprise et la fraîcheur si vous décidez de perdre une soirée en regardant cette bouse.
L’enchaînement est globalement lent et les fondus au noir incessant finissent par rendre le tout vomitif. Comme la ponctuation maladroite d'un texte qui s'étire et s'étire pour finalement ne rien raconter. On a l'impression d'être sous Tranxene.
On ne nous épargnera même pas la scène de l'esprit frappeur. Seulement tout est tellement téléphoné qu'on ne se prend pas au jeu.
En fait, Tom Provost impose un rythme original au démarrage mais ne s'y tient pas et on a le sentiment qu'il voulait filmer de belles choses sans forcément raconter un truc. Et visiblement, il sait filmer le bougre car les plans sont judicieux pour la plupart. Il aurait peut-être été intéressant que le film reste dans le mutisme jusqu'au bout, ça aurait en tout cas donné la touche d'originalité qu'il manque indéniablement.
Je monte ma note à 3 car les images sont vraiment magnifiques malgré un montage souvent aléatoire et des acteurs pitoyables qui s'emmerdent visiblement autant que nous.