Vous aurez rarement gaspillé votre temps comme ici. The Private Life of a Modern Woman (traduit chez nous par An Imperfect Murder, allez savoir pourquoi) est une vaste brassée d'air de 1h05 (heureusement pas plus étendue, déjà que l'heure nous paraît infernale), qui n'a rien à dire ni à mettre devant vos yeux. Vous commencerez par subir ce long générique de début qui consiste en une succession de peintures qui défilent lentement (comme sur une animation PowerPoint) avec de la musique classique, dont on attend la fin comme le Messie (que c'est long... un dixième du film, non ?), qui enchaîne avec une scène de rêve en noir et blanc interprétée avec autant de crédibilité qu'un feuilleton du matin : mais la jeune femme a-t-elle rêvé, ou bien a-t-elle réellement été la victime s'attaquant à son bourreau ? Un enquêteur vient mettre son nez dans l'affaire...mais en vain. On termine le film sans trop de certitudes, en ayant essuyé la mise en scène catastrophique (certains projets estudiantins sont mieux faits) et le vide abyssal du scénario, comme une sensation avérée qu'on a perdu son temps. Ni Sienna Miller ni Alec Baldwin ne valent que vous vous infligiez pareil visionnage creux : fuyez vers d'autres films (même des navets divertissants, car The Private Life of a Modern Woman est une épreuve de patience, il ne se passe absolument rien et on aboutit sur rien, un combo qui met nos nerfs à vif même pour les plus patients). Un film ni fait ni à faire, épargnez-vous cela.