L'échec du professeur Xavier...
The Prodigies (rien à voir avec le groupe) est le résultat chaotique d'un développement complexe, interrompu puis repris, avec un changement d'équipes en cours de route... En bref, d'un développement bordélique.
Du coup, les prodiges, les enfants rois, auraient souhaité et mérité autre chose qu'un film trop court pour développer la trame et l'univers chargés et profonds qu'ils habitent.
Ils auraient mérité autre chose qu'une réalisation datée.
Autre chose aussi qu'une animation vacillante et une finition parfois bâclée. Surtout que cette vision graphique sublime, du chara design (la parte d'Humberto Ramos, dessinateur de la série de vampires modernes et désabusés, Crimson, se fait bien sentir) à l'architecture en passant par la matérialisation des technologies, inspirant Mirror's Edge, et certains Comics, avait de quoi tout exploser sur son chemin.
Du coup, la mise en scène hyper dynamique, le scénario, sa violence provocante mais justifiée, le montage et la focale ébouriffante parviennent à rattrapent le tout, pour te proposer une vision pas trop manichéenne et suffisamment insolente sans être obscène des X-men du XXIe siècle.
Une vision sombre, triste, défaitiste et paradoxalement jouissive (si tu es toi aussi un peu comme moi), mais un peu cheap et bancale de la fable des enfants héros.
PS : Ce film nous montre également, d'un manière définitive et bien au delà de nos espérances, que Siri (d'Apple) est vraiment un système de merde.