The Professor and the Madman par trevorReznik

The professor and the Madman représente l’exemple typique de l’adaptation ratée. Le livre de Simon Winchester racontait une histoire atypique, le film qui en résulte est un drame Hollywoodien presque lambda qui, au lieu de se focaliser sur son sujet passionnant, se noie entre une love story contrariée entre le fou et la veuve de sa victime (totalement inventée) et des scènes de vie familiale du professeur ultra-convenues et boursoufflées (Ah ! Qui n’a jamais connu la joie d’une bonne bataille de boules de neige à Noël ?)
Comme si ça ne suffisait pas, la deuxième partie du film multiplie les moments gênants, où chaque personnage a droit à au moins une scène où, la larme à l’œil, il va discourir avec emphase sur l’amour, la rédemption, l’amitié ou la folie. Ça se prend tellement au sérieux que la niaiserie finit par suinter de la pellicule.
Mel Gibson fait le minimum (il s’est pourtant beaucoup investi dans le projet : il en est le producteur et a failli le réaliser) mais s’en sort beaucoup mieux que Sean-Penn, qui roule les yeux et crie beaucoup pour jouer le fou. Tout ça pour dire que, si vous voulez connaitre l’histoire de l’élaboration de l’Oxford English Dictionary, vous serez peut-être plus inspiré de passer par la case lecture.