Ce documentaire est, je trouve, particulièrement effrayant. L'endoctrinement des enfants dès le plus jeune âge, la mise en scène de l'église catholique avec un prêtre qui "comme par hasard" a "eu un empêchement" le jour où le réalisateur vient tourner, les mensonges des imperturbables membres du gouvernement... Mais le pire, ce sont certainement les propos tenus par cet Alejandro, un espagnol travaillant au sein du gouvernement (si toutefois on peut appeler cela un gouvernement) Nord-Coréen. Qu'un individu soit passionné par le fonctionnement du communisme, d'accord. Qu'il choisisse de travailler au sein du gouvernement d'un pays tel que la Corée du Nord, ça passe déjà un peu moins. Mais qu'un occidental puisse croire à une telle doctrine, puisse nier les atrocités commises par le régime de Nord Corée, c'est absolument intolérable. Et le plus frustrant dans tout ça, c'est de savoir que ce documentaire ne nous apprend pas la vérité, même s'il est particulièrement bien réalisé. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour les interviewés, il est impensable d'être honnête et de dire la vérité, si toutefois ils ne croient pas en cette doctrine qu'on leur inculque depuis leur plus tendre enfance. Les soi-disant larmes coulant sur les joues d'une femme évoquant la mort des précédents dirigeants sont révoltantes lorsqu'elles sont mises en parallèle de celles versées par une jeune coréenne du Nord témoignant lors du sommet Young One World.
Quoi qu'il en soit, un documentaire fascinant à voir dans sa vie.