Un film punk & tendre à la fois, on s’attache à eux, ils sont brillants & drôles.

"Pertti Kurikan Nimipäivät" est le groupe de musique punk le plus célèbre de Finlande et pour cause, il a la particularité d’être constitué de 4 membres souffrant de troubles mentaux.

Les réalisateurs nous emmènent à leur rencontre, entre répétitions et tournée européenne. Pertti Kurikka (le guitariste), Toni Välitalo (le batteur), Sami Helle (le bassiste) & Kari Aalto (le chanteur & parolier) sont de redoutables musiciens qui parviennent à prendre le dessus malgré leur handicap et on ne peut être qu’admiratif en les voyant se produire sur scène.

The Punk Syndrome (2012) est une immersion intime dans leur quotidien, où les sautes d’humeur des uns et les tocs des autres, viennent nous rappeler à quel point ils sont fragiles psychologiquement, loin de l’image qu’ils renvoient sur scène lorsqu’ils hurlent les paroles de leurs chansons. On rit d’eux certes, mais le film est empathique et jamais irrespectueux.

A travers ce documentaire, on comprend que les 4 membres du groupe se servent du punk comme d’un exutoire face à leurs frustrations du quotidien (avoir son indépendance et ne pas vouloir vivre dans un foyer communautaire par exemple).

Enfin, comment ne pas rire face à la réaction disproportionnée de Kari Aalto qui refuse de se rendre à son rdv de pédicure (et qui, 5min plus tard, rit aux éclats lors de son soin) ou encore face à Pertti Kurikka qui, obnubilé par les coutures des vêtements (les siens comme ceux des autres), se met à imiter le serpent et va scruter les coutures qui l’entoure.

Un film punk & tendre à la fois. Le film nous montre aussi à quel point les personnes atteintes d’un handicap sont parfaitement intégrée au sein de la société finlandaise (ça n’est pas en France que l’on verrait ça).

Si vous pensiez que le handicap serait un frein pour eux et les empêcheraient de pouvoir vivre pleinement leur passion, détrompez-vous, ils iront jusqu’à représenter leur pays à l’Eurovision en 2015. Comme quoi, malgré la fatalité, on peut parfois passer outre le handicap…

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