Manchette Kills
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le 26 juin 2014
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Support: Bluray
The Raid premier du nom avait fait l’effet d’une bombe dans le petit monde en désuétude du cinéma de mandales. Un jeu vidéo sur film où Gareth Evans lâchait ses artistes martiaux et chorégraphes Iko Uwais et Yayan Ruhian dans une barre d’immeuble où chaque étage faisait office de niveau qui se concluait par un combat de boss d’anthologie. Le réalisateur gallois a rencontré un succès fou qui lui permet dans cette suite de mettre les potards à onze sur tous les plans.
Les arènes sont donc plus variées, plus grandes et plus propices à des combos environnementaux, tandis que les adversaires se parent chacun d’un gimmick propre (une batte de baseball, des serpettes, des marteaux…). Ajoutez à cela une séquence en véhicule ébouriffante, et vous obtenez une variété de situation qui porte le film sur sa durée. Une ampleur mise au service du pencak-silat, ce style de combat indonésien fait de coups rapides, d’accrocs renversant la tendance, et de clés dévastatrices. The Raid 2 se pose donc comme un ballet létal, brutal, qui se savoure grâce à la fluidité de la mise en scène de Evans. C'est une version dopée aux hormones de Rama qui nous est livrée. Ça craque, ça gicle et ça pétarade dans une spirale de violence cathartique filmée avec maestria. Et si l’histoire qui nous est comptée est somme toute assez plan-plan et mériterait d’être amputée de quelques longueurs, elle permet néanmoins la présentation des antagonistes ainsi que des respirations au milieu de la frénésie de l’action.
A travers ces joutes aussi violentes que formellement maîtrisées, c’est un portrait d’une Indonésie glauque et poisseuse qui nous est donnée. Un pays rongé par une corruption qui se voit jusque dans l’image, faite d’une photographie grisonnante, de bâtiments en déliquescence et de tâches de souillure. Les rares escapades rurales rappellent un triste constat : on ne sort de la mégalopole grouillante que pour faire disparaître ces morts. La campagne est le cimetière des vaincus, le charnier des guerriers trop faibles pour la jungle urbaine.
Avec un tel diptyque à Jakarta, on aurait aimé voir Gareth Evans et ses combattants connaître une percée de leur carrière sur nos terres. Mais Hollywood n’a proposé que des rôles minables à Iko Uwais (The Force Awakens, Expendables 4…), tandis que le cinéaste s’est embourbé chez Netflix où Apostle peine à susciter l’intérêt tandis que son film Havoc, en boîte depuis au moins deux ans, est étrangement remisé au placard pour des raisons indéterminées. Quel gâchis de talent.
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Créée
le 16 nov. 2024
Critique lue 4 fois
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