Dans l’art du premier, mais d’une intensité moins forte.

Contrairement à pas mal de monde, je garde une préférence pour le premier, même si j’ai attribué la même note que celle du premier. The Raid a tellement marqué l’histoire du cinéma qu’un second film était tout à fait inévitable. Et le résultat est, à mon humble avis, le même que celui du premier. Certes, ce qu’on attendait le plus est bien là, les scènes de combat sont tout à fait impressionnantes, très bien chorégraphiées et assez sauvages, ce n’est pas le divertissement qui manque dans ce second opus, en plus de quelques surprises très inattendues. Cependant et curieusement, je ne sais pas trop ce que le réalisateur Gareth Evans a tenté de faire mais j’avoue que pas mal de choses me dérangent dans cette suite. Premièrement, le scénario. Il est certes plus développé que celui du premier mais j’ai comme l’impression qu’il est inexistant, disons que je trouve que pas mal de scènes s’étirent indéfiniment pour rien.

C’est un défaut qui est assez lourd pendant le visionnage, sans compter une intensité qui grimpe et qui s’épuise régulièrement pendant les scènes de dialogues. À première vue, le réalisateur a voulu construire un vrai long-métrage, avec un scénario solide, des scènes de dialogues constructives, des personnages plus vivants, tout en installant un contexte policier assumé. Le problème, c’est que tout est superflu et inodore, j’avoue que j’avais un peu de mal à poursuivre le visionnage tellement que le film est long, heureusement que les scènes de baston sont suffisamment engageantes pour mater le film jusqu’au bout. Sans compter que la production est animée par une meilleure écriture des personnages que celle du précédent long-métrage, en particulier pour celui joué par le professionnel aguerri Iko Uwais dont on apprend plus sur ce dernier et prouvant qu’il mérite sa place parmi les grandes stars des films d’action. On retrouve également Yayan Ruhian, le méchant du premier, décrit comme un vrai looser qui ne sait rien faire d’autre que tabasser ses assaillants.

Tel que je l’ai vu, je l’ai trouvé pitoyable. Il a moins de charisme que dans le premier et se comporte plus comme un bagarreur malade et impulsif qu’un antagoniste qui apprécie le combat, comme il le dit dans la précédente production. Heureusement que d’autres personnages intéressants sont présents pour oublier ce dernier. On peut remarquer un Cecep Arif Rahman qui s’oppose magnifiquement à Iko Uwais pour nous offrir une superbe scène de combat finale carabinée dans une cuisine, sans également oublier Very Tri Yulisman qui a inventé son propre art martial en s'armant d'une simple batte de baseball, y compris pour l’actrice Julie Estelle avec ses marteaux. Pour un lot de méchants, on est servi, il y a de quoi faire. Le réalisateur Gareth Evans a développé une certaine vision de la corruption et du mal engendré par les gangs dans le premier, cette vision est beaucoup plus élargie dans ce second, avec une définition d’un syndicat du crime asiatique potable et alarmant, sous un aspect sanglant de même type que celui de certains films comme les Kill Bill ou Planète Terreur. Un grand divertissement, presque de même qualité que celui du précédent film. 7/10

Peu importe, où, quand et comment, quelqu'un doit payer