Un récit bordélique narrant l'histoire d'une vengeance d'outre-tombe d'un démon un peu vénère qu'on ait volé une statue dans son temple. Alors, le démon libidineux sort des ténèbres et "offre" une descendance à la petite copine du-dit voleur, photographe d son état. Petite copine un peu de trop pour lui puisque entre temps il s'est levé une riche héritière. La nouvelle de la grossesse ne semble pas le rendre fou de joie, et sur le chemin de l'hôpital c'est l'accident. L'ex-petite amie brûle dans d'atroces souffrances. Mais la descendance n'a pas dit son dernier mot, et s'échappe lors de l'autopsie du corps calciné.

Le film souffre avant tout d'un rythme pas du tout maîtrisé, n'offrant aucune tension. On passe d'une séquence horreur à une autre, entrecoupées de très longues phases de dialogues, d'enquête, mais ne débouchant sur pas grand chose.

Pourtant, on peut dire que le réalisateur a bien compris ce qu'attend le public de ce genre de film. On peut même se dire qu'il a trop bien compris, ou qu'il en a trop vu et a une tendance à la citation un peu trop présente. Comme, par exemple, le début fait irrémédiablement penser à la séquence hôpital de The Underground Banker (nb : après vérification, Underground Banker est sorti après The rape after). Niveau déviances, le film respecte à la lettre les codes du genre avec, en plus, des poussées de folie kitchissimes du plus bel effet. La séquence des oiseaux marque immédiatement, de même que la séquence d'autopsie très "thethingienne".

Le film assure donc le minimum syndical, et a le "bon goût" de ne pas en faire des tonnes sur le ton moralisateur qu'une telle histoire pourrait essayer d'imposer. On ne sent pas d'avis clair et tranché sur l'avortement et c'est tant mieux.

Au final, The rape after est une catégory 3 bordélique mais qui assure un spectacle déviant plaisant... pour les amateurs.
Bavaria
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste La Cat III

Créée

le 24 juin 2012

Critique lue 421 fois

3 j'aime

8 commentaires

Critique lue 421 fois

3
8

D'autres avis sur The Rape After

The Rape After
Bavaria
5

Critique de The Rape After par Mickaël Barbato

Un récit bordélique narrant l'histoire d'une vengeance d'outre-tombe d'un démon un peu vénère qu'on ait volé une statue dans son temple. Alors, le démon libidineux sort des ténèbres et "offre" une...

le 24 juin 2012

3 j'aime

8

The Rape After
BLOODY-COUNT
7

FULCI FAIT DE L'HORREUR A HONG KONG...

Chouette curiosité hong kongaise dans le domaine de l'épouvante des années 80, "The Rape After", malgré un récit très décousu (et un peu chiant par moments, il faut se l'avouer) reste une chouette...

le 21 avr. 2020

The Rape After
JonathanAsia
8

Critique de The Rape After par Jonathan Asia

En plein age d'or dur cinéma d'horreur HK début 1980; The Rape After est un film très sombre, glauque et malsain. Même si 32 ans plus tard, les sfx a base de maquillages sont risibles, l'ambiance est...

le 2 mai 2016

Du même critique

Taxi Driver
Bavaria
10

Critique de Taxi Driver par Mickaël Barbato

BEST. FILM. EVER. Taxi Driver semble sorti du plus profond des tripes d'un scénariste en état de grâce (Schrader) et d'un réal tout simplement génial. Description sans concessions, ou presque...

le 29 nov. 2010

84 j'aime

8

Il était une fois dans l'Ouest
Bavaria
10

Critique de Il était une fois dans l'Ouest par Mickaël Barbato

Voilà le film le plus définitivement contemplatif qu'on puisse voir. Leone, tout comme Kubrick, était un cinéaste de l'esthétique. Ce sens peu commun, voir en désuétude de nos jours, allié à son...

le 4 mai 2010

80 j'aime

5

Le Festin nu
Bavaria
8

Critique de Le Festin nu par Mickaël Barbato

William Lee, junkie et dératiseur, est forcé de fuir le pays après avoir accidentellement tué sa femme, trouvant refuge en Afrique du Nord. Sur place, il pense être un agent secret tombé en plein...

le 17 févr. 2011

79 j'aime

2