The Rape After par Mickaël Barbato
Un récit bordélique narrant l'histoire d'une vengeance d'outre-tombe d'un démon un peu vénère qu'on ait volé une statue dans son temple. Alors, le démon libidineux sort des ténèbres et "offre" une descendance à la petite copine du-dit voleur, photographe d son état. Petite copine un peu de trop pour lui puisque entre temps il s'est levé une riche héritière. La nouvelle de la grossesse ne semble pas le rendre fou de joie, et sur le chemin de l'hôpital c'est l'accident. L'ex-petite amie brûle dans d'atroces souffrances. Mais la descendance n'a pas dit son dernier mot, et s'échappe lors de l'autopsie du corps calciné.
Le film souffre avant tout d'un rythme pas du tout maîtrisé, n'offrant aucune tension. On passe d'une séquence horreur à une autre, entrecoupées de très longues phases de dialogues, d'enquête, mais ne débouchant sur pas grand chose.
Pourtant, on peut dire que le réalisateur a bien compris ce qu'attend le public de ce genre de film. On peut même se dire qu'il a trop bien compris, ou qu'il en a trop vu et a une tendance à la citation un peu trop présente. Comme, par exemple, le début fait irrémédiablement penser à la séquence hôpital de The Underground Banker (nb : après vérification, Underground Banker est sorti après The rape after). Niveau déviances, le film respecte à la lettre les codes du genre avec, en plus, des poussées de folie kitchissimes du plus bel effet. La séquence des oiseaux marque immédiatement, de même que la séquence d'autopsie très "thethingienne".
Le film assure donc le minimum syndical, et a le "bon goût" de ne pas en faire des tonnes sur le ton moralisateur qu'une telle histoire pourrait essayer d'imposer. On ne sent pas d'avis clair et tranché sur l'avortement et c'est tant mieux.
Au final, The rape after est une catégory 3 bordélique mais qui assure un spectacle déviant plaisant... pour les amateurs.
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