Le phallus rouge permet de comprendre à quel point le déterminisme social est important au Bhoutan et combien le poids du patriarcat pèse d'un poids insoutenable pour les nouvelles générations de femmes. Le premier film de Tashi Gyeltshen ne cherche cependant pas à s'ériger en plaidoyer féministe, même s'il en épouse quelques contours, étant plutôt contemplatif et taiseux et ne rechignant pas à arborer la parure de l'onirisme. La lenteur du film est tout de même excessive et malgré un goût certain du réalisateur pour les belles images, il n'est pas outrancier de dire que son rythme est assez propice à l'engourdissement progressif du spectateur. Le cinéma du Bhoutan a montré ces dernières années un certain dynamisme, encore faut-il qu'il démontre qu'il sait s'affranchir d'un certain nombre de constantes de films dits "de festival".

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le 18 mars 2019

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