2h36 de film... cette longueur peut en ragouter plus d’un... Cependant ne fuyez point jeunes sots car vous risquerez de passer à coté d’une très belle expérience brutale et poétique.


Alors que Birdman centrait son visuel sur une succession de plan-séquence, The Revenant part vers d’autres contrées et nous propose un récit survival rempli de force. Les séquences sont parfois brutales et intenses, personnifiées par des mouvements de caméra immersifs ainsi qu’une bande son puissante (il me semble avoir entendu sur certains moments des coups de canon). Mais aussi très contemplatives, surfant même sur le lyrisme visuel par instant, le tout servi par un casting 4 étoiles.


Emmené par un Emmanuel Lubezki (habitué de Malick et Cuarón) plus que transcendé, The Revenant nous délivre une photographie impeccable. Car oui le film c’est des images, des lieux et des scènes brillamment éclairées. Certes certains diront que rien n’est nouveau sous le soleil mais le voyage que nous propose Inárritu à travers de nombreux tableaux – plus ou moins symboliques – propulse le spectateur au fond du récit, scotché sur ces paysages magnifiés par un Leonardo mal en point.


Car parler de The Revevant sans évoquer l’oscarisé DiCaprio serait malvenu. L’acteur nous rend une copie presque parfaite. Sa souffrance et son désir de vengeance se lisent dans son regard. L’homme devient habité par un unique but : retrouver la personne qui l’a privé de son fils. Se faisant Glass (Leonardo) se relève, survit et se bat contre ce personnage qu’est l’hiver.
Tom Hardy, le grand méchant de l’histoire, est aussi bestial que bon et fait très bon écho avec DiCaprio


« Il a tout à perdre, moi je n’avais que mon fils » par cette seule citation, l’intensité du film en est résumée.


Viscéral, beau et jouissif, The Revevant est un voyage rude pour le téléspectateur qui se retrouve balloté entre le froid, la mort et les blessures pour se prendre la bonne claque sensorielle que le film promettait.

Simon_L
9
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le 5 mars 2016

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Smn Ljn

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