Marche funèbre
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Ponctuée d’anecdotes sur un tournage qui se dit épique - et conclue par un oscar pour LDC - l'attente suscitée par le nouveau film d'Inarritu a enfin aboutit la semaine passée sur une sortie dans nos salles obscures !
Verdict ? A l'instar de Birdman, cette histoire de vengeance personnelle dans le Heartland nord-américain du XIXème siècle m'a impressionné avant tout par la qualité de sa mise en scène. Inarritu est décidément un grand réalisateur, sachant s'entourer de très bons techniciens. Au delà du savoir-faire de l'équipe de tournage, les acteurs sont crédibles avec une mention spéciale non pas pour Di Caprio ni Tom Hardy mais pour... Domhnall Gleeson, très convaincant dans le rôle de l'officier déchiré entre son sens du devoir et sa sympathie (son admiration?) pour l'éclaireur Glass incarné par Léo.
La projection terminée, avec un peu de recul, on ne peut vraiment pas nier que l’œuvre est de bonne facture. L'immersion est assurée par les paysages époustouflants, la lumière naturelle et une bande-son de qualité. Le seul problème est qu'on ne peut pas en dire autant de l'histoire, basée sur l'âpre procession de nos protagonistes blancs dans une nature hostile, où la menace est multiple. Au delà des bas instincts des Hommes, il faut craindre les éléments déchainés - ainsi que leur personnification, à travers les nations indiennes, population originelle et provoquée. Mêlant le "naturalisme mystique" (coucou, Terrence Malick) à la "fresque aventurière" (hello, le Dernier des Mohicans de Michael Mann), teinté de sang par de sauvages combats forestiers (on pense alors au Apocalypto de Gibson), à mes yeux l'esprit de synthèse prend le pas sur la créativité lorsqu'il s'agit du scénario et des thèmes abordés.
Au final, je conserve l'impression qu'Inarritu nous a récité une partition, avec talent et maestria, mais sans cette petite pointe de "jamais-vu" qui nous fait dire : ce film fera date! Pas question pour autant de bouder son plaisir, c'est du bon cinéma.
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Créée
le 7 mars 2016
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