"Nous sommes tous des sauvages. - We are all savages."

The Revenant retrace l'histoire de la survie de Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) dans une Amérique hivernale impitoyable. En effet, après être attaqué par un ours et très grièvement blessé, l'ami Leo va tout simplement se faire enterrer vivant par un traître faisant partie de sa bande de trappeurs, j'ai nommé John Fitzgerald (non pas Kennedy) (Tom Hardy). Livré à lui-même, il va devoir faire preuve d'ingéniosité,de courage et d'une grande débrouillardise afin de faire face aux obstacles que sont l'hiver glacial, les éléments, mais également les tribus indigènes, afin de revenir du royaume des morts et prendre sa revanche sur l'homme qui autrefois l'abandonna à la merci de la force destructrice de la nature.

Ce qui fait la force de ce film, c'est tout d'abord la photographie. Tourné intégralement en plein air, dans des paysages réels et avec une lumière naturelle, on ne peut que s'émerveiller devant la beauté picturale que nous propose Inàrritu, aidé de son très exigeant directeur de la photographie Emmanuel Lubezki.
Ensuite, la réalisation est tout simplement signée d'une main de maître. La technique du plan-séquence, réservée aux plus grands des grands car très complexe, est utilisée dans ce film, notamment lors de la scène d'ouverture,

qui est magistrale.
Le film étant très contemplatif et donc assez lent, ce procédé permet de le rythmer et de donner à certaines scènes une intensité sans précédent.

Parlons désormais du jeu d'acteur : Leo DiCaprio obtiendra-t-il son premier oscar avec ce rôle ? L'avenir nous le dira. C'est en tout cas son jeu d'acteur "physique" qui a été le plus sollicité par rapport au jeu de répliques. Et je pense que tout le monde peut s'accorder pour dire qu'il était somptueux. On pouvait ressentir la rage, la tristesse et le désespoir de ce pauvre homme à travers les émotions que son physique dégageait. Un de ses meilleurs rôles, qui lui change des Django Unchained ou Wolf of Wall Street. Sans doute parce qu'il a lui-même avoué qu'il était le plus dur à incarner.
Passons désormais au traître, au judas, au connard de service, Tom Hardy. Très bon dans son rôle de trappeur provocateur, froid et détestable, malgré le fait qu'il possède un accent IN-COM-PRE-HEN-SIBLE. Sans doute est-il l'ancêtre des texans des Etats-Unis, ce qui expliquerait tout... Même DiCaprio murmurant en souffrant est plus facile à comprendre, pour vous dire...

Et que dire de la B-O, si ce n'est qu'elle se marie parfaitement aux paysages enneigés, mais également aux craintes et peurs de Hugh Glass, qui nous sont parfaitement transmises.

En conclusion, ce film reste une fois de plus un chef d'oeuvre signé par le maître Inárritu, qui a très bien répondu à mes atttentes. Et rien que de penser à l'effort de réalisation nécessaire, à l'écriture du scénario, au jeu d'acteur mis en jeu, je ne peux qu'avoir un respect de plus en plus grandissant envers ce film, son réalisateur, et ses acteurs.

Mon favori pour les Oscars 2016 pour... disons... Meilleur film - Meilleur réalisateur- Meilleurs décors- Meilleur acteur dans un second rôle (Tom Hardy)-Meilleure photographie, ça vous va ?

Vu le 22/01 en Turquie.