"La vengeance est une justice sauvage"

Dès la sortie de la bande-annonce, la Hype fut immédiate pour les cinéphiles du monde entier : un réalisateur oscarisé aux commandes, un casting 5 étoiles, un tournage chaotique mais ambitieux, on nous promet un film puissant, une expérience de cinéma unique... Mais est-ce vraiment le cas ?


Dès le début du film, on est totalement immergé dans cette histoire de vengeance (pas si banale qu'on pourrait le croire) . Il faut dire que les plans séquences techniquement incroyables et la beauté visuelle des premiers plans y sont pour quelque chose.
Car oui, dès la scène d'ouverture, Alejandro G. Inárritu nous offre des plans d'une très grande beauté, renvoyant plus ou moins au cinéma de Tarkovski ou de Malick, le tout sublimé par la photographie tout en lumière naturelle de Emmanuel Lubezki (le chef op de Malick, tiens donc !!).
Les plans séquences du réalisateur mexicain ne sont pas juste de "simples" prouesses techniques, ils nous permettent de suivre DiCaprio au plus près, de souffrir avec lui. Ajoutez à cela l'utilisation de la courte focale et nous avons là une réalisation saisissante, prenante et envoûtante, donnant un cachet unique au film.


Au niveau des acteurs, rien à dire, ils sont tous très bons, que ce soit Tom Hardy ou surtout un certain Leonardo DiCaprio (bien que ce ne soit pas sa meilleure performance, il a mérité son oscar). On se concentre surtout sur le personnage interprété par notre ami Leo à travers une histoire prenante qui nous lâche un peu cependant dans quelques moments de longueurs (oui il y en a un peu). Le scénario peut paraître simple au premier abord mais il y a énormément de choses à analyser dans The Revenant, beaucoup de symbolisme. La musique est bonne mais globalement très discrète. Il y a tout de même des thèmes qui sortent du lot : celle là par exemple.


Bref, The Revenant est un très bon film, qui possède une aura toute particulière, c'est une sorte de film d'auteur à grand spectacle. S'il n'y avait pas eu ces quelques moments de longueurs et de répétitivités j'aurai sûrement qualifié ce film de chef d'oeuvre.

keyrouac
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le 1 mars 2016

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keyrouac

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