Oscars à tous les étages

Oscar pour tout le monde en effet...
Ce film est une très grande réussite, une espèce de perfection; la rencontre entre plusieurs talents qui donne une grande cohérence :
1 : Di Caprio. Ce n'est peut-être pas son plus grand rôle, mais c'est tout de même une prouesse de fou, à saluer. Une perf physique, un regard halluciné, un magnétisme indéniable. Le plus grand acteur en activité il me semble.
2 : Lubezki. Rien que pour la photo et la virtuosité de la caméra, ce film est un chef d'oeuvre. Il y avait une liste les plus belles claques esthétiques; celui-ci sera inévitablement dans le top 5. C'est à tomber. 2h30 à admirer les prouesses, les cadrages, la beauté des paysages sublimés... Dingue. Après Gravity, ou Tree of Life, ce gars-là est vraiment en train de devenir un des meilleurs à mes yeux (avec Deakins, Khondji ou Kaminski)
3 : Inarritu. L'un des réal les plus couillus en ce moment... J'avais adoré 21 grammes, Babel. Moins dans l'esbrouffe, mais aux scénarios et au montage implacables. Détesté Biutiful (misérabiliste, long), et adoré Birdman, qui changeait de style par rapport à ses premiers films. Grosse mise en scène aussi. Mais là, il réalise son meilleur film. Le survival ultime, avec des scènes d'anthologie (celle de l'ours, une des plus dingues que j'aie pu voir au cinoche, l'attaque du début, le cheval etc etc). Les 2h30 sont passés nickel, l'histoire est simple, mais bien menée, les personnages ne parlent pas beaucoup en effet, mais ils sont tout de même bien croqués; le côté fresque historique (j'ai pensé parfois à Danse avec les loups) est très sympa.
Mais c'est surtout un film de ressenti.
La nature est magnifiée, les éléments sont des personnages à part entière dans ce film. Arbres, rochers, neige, eau, feu...
On peut aussi parler du monteur, de l'ingé son, du compositeur (qui distille la musique à des moments très opportuns, et sait l'enlever juste au moment où il faut, bravo); costumes, décors (on va plus parler du repérage des lieux ici, tout se tourne en milieu naturel)...

Après les 8 salopards, autre "western dans la neige" de 2016, je me dis qu'il n'y a pas photo; j'adore Tarantino; mais là The Revenant vient de lui mettre une grosse claque dans sa gueule. Le premier était long, pas hyper intéressant et prenant; tout était basé sur des dialogues qui pour le coup n'étaient pas super, plutôt répétitifs, je m'étais pas mal ennuyer; le deuxième est un monument, sans réel défaut (pourquoi je mets pas 10 bordel ?! j'attends un second visionnage certainement), un chef d'oeuvre, et surtout une grosse claque visuelle comme l'était Mad Mad l'année dernière.
Gros, gros film.