Keep Breathing

Enfin vu en salle, ce monstre dont tout le monde parlait et dont tout le monde parle encore plus depuis une certaine nuit entre dimanche et lundi, et le sacre enfin attendu du roi Leo.

Pour commencer, je tire mon chapeau à Alejandro Inarritu pour la beauté indéniable de ce film. Le choix concernant les lumières et la photographie de ce film relève du génie tant les couleurs et les paysages constituent à eux-seuls un des arguments de voir ce film. (Sur grand écran, c'est mieux).
Ces paysages splendides font partie intégrante de l'histoire, et l'on pourrait même dire qu'ils constituent un personnage à part entière. C'est dire.

Pour le reste, l'ensemble du casting s'en tire très bien, Leo et Tom Hardy se rendent coup pour coup dans un mano-à-mano constant. Si Leo vient d'être sacré, j'espère que Tom Hardy le sera bien également. Les seconds rôles (Domhnall Gleeson en tête) n'ont que des miettes certes, mais ils restent efficaces.

Enfin je terminerais sur l'histoire, qui fut à mon sens, peu passionnante. A moins de rentrer directement dans le film et d'être captivé de bout en bout, je ne vois pas comment on peut trouver l'histoire géniale. Le scénario laisse grande place à l'expression d'Inarritu tant il est mince, épuré de dialogues, diatribes, qui nous en livrerait plus sur chacun des personnages. Le danger, c'est d'apporter des longueurs via des plans contemplatifs. C'est ici, un peu le cas et ça porte préjudice à l'ensemble. Le film aurait gagné à être raccourci de vingt bonnes minutes. C'est un parallèle que j'ai fait avec Twelve Years A Slave où, là aussi, certains plans contemplatifs anéantissent le rythme d'un film déjà assez lent.

Au delà de ça, ça reste un bon film typé Oscar. Courrez-y pour l'expérience visuelle.

Leo est enfin sacré, et c'est amplement mérité.