The Riot Club par Aunbrey
J'avoue (un peu honteusement) que j'ai regardé ce film plus pour les acteurs que pour l'histoire en elle-même. J'en avais lu rapidement le résumé et je l'avais aussi vite oubliée. Mais comme j'ai déjà pu apercevoir les trois quarts des acteurs dans d'autres films/séries, je me suis dit que j'allais tenter le coup et voir ce qu'ils valaient dans un registre différent pour la plupart d'entre eux. Le seul mot qui me vient à l'esprit après avoir visionné le film, c'est « banal ». Je n'ai pas été transcendée, ni captivée et encore moins prise d'une passion folle pour le film. Ça ne veut pour autant pas dire qu'il est mauvais, loin de là ; simplement, il n'est pas très original.
Le plus gros défaut du film est probablement son côté prévisible. On s'attend aux multiples dérapages, aux excès, à l'insolence, aux insultes et à leur médisance. Et c'est pire si on a vu la bande annonce car il n'y a rien de plus dans le film que ce qui est présenté dans la vidéo promotionnelle. C'est quelque peu dommage. On aurait pu n'avoir que les images, sans le son ni les dialogues, et ça n'aurait rien changé. Le film est relativement plat. Je ne me suis pas ennuyée parce que j'ai pu trouver des éléments intéressants sur lesquels me concentrer mais si l'histoire avait été un peu plus travaillée et développée, et notamment la deuxième partie du film, ça aurait apporté un petit plus au scénario.
Évidemment le point fort réside dans les membres du Riot Club. Ils sont tellement différents les uns des autres tout en étant si similaires. Leur façon de voir la vie et leur situation sociale les a rapprochés mais si on les prend un par un, malgré l'épaisse couche d'insolence qui persiste, on découvre des jeunes hommes remplis d'incertitude. L'un doit suivre les traces de son frère tant apprécié ; l'autre se rend finalement compte qu'il ne pourra jamais réellement être accepté au sein du groupe à cause de ses origines ; un autre n'arrive pas à assumer la position qu'il s'est attribué.
J'ai adoré le personnage Miles qu'on suit dans son ascension et sa décente aux enfers. J'ai trouvé intéressant de voir comment sa vision des choses, et notamment du club, change radicalement au fur et à mesure du film. Là encore, ce n'est pas très original mais ça ne gâche pas le film.
Le film m'a bizarrement fait penser à Kill Your Darlings. L'histoire est totalement différente (que ce soit au niveau de l'intrigue comme au niveau « temporel ») mais je crois bien avoir associé le personnage de Lucien Carr (Kill Your Darlings) à celui de Alistair Kyle (The Riot Club), manipulateur au possible mais qu'on n'arrive pas à réellement détester.
En conclusion, The Riot Club est un film on-ne-peut-plus banal. L'histoire ne sort pas de l'ordinaire, il n'y a bien que les personnages qui soient assez intéressants même s'ils restent le groupe de jeunes hommes typiques d'un bon nombre de films du même genre. C'est du déjà vu et revu, il n'y a rien de nouveau ni d'exceptionnel dans cette histoire. Le film n'est pas désagréable à regarder, juste quelconque.