Intrigué par les avis plutôt favorables sur cet actioner coréen, j'ai foncé tête baissée dans son visionnage en ignorant qu'il s'agissait du second opus d'une trilogie (méprise des titres, le premier s'intitule The Outlaws par chez nous). Bien que cet affront sera réparé et après quelques investigations, The Roundup pouvait apparemment tout à fait être vu et apprécié pour lui-même.
Voilà donc un film d'une redoutable efficacité, sorte de L'arme fatale asiatique qui remplit honorablement son contrat sans jamais rien révolutionner (et sans jamais y prétendre). Il bénéficie d'un duo d'acteurs et d'une dynamique comiques hérités du film de Richard Donner : un policier à cheval sur les règles échoue constamment à en maîtriser un autre, plus impétueux, lors d'une enquête parfaitement rythmée.
C'est cette intrigue prétexte qui permet au film de se concentrer sur l'essentiel, à savoir l'allègre distribution de baffes lors de combats au corps à corps qui mettent John Wick à l'amende. Le principal atout du film, habilement mis en avant par un découpage précis qui n'en oublie pas pour autant la brutalité des coups, est d'ailleurs un acteur à la présence et au charisme massifs.
Ma Dong-Seok bouffe chaque plan de son impressionnante physicalité, contrastée par une sorte de flegme de vieux briscard à qui on ne la fait plus, et permet à cet honnête divertissement d'emporter définitivement l'adhésion.