Doggy style
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le 11 juin 2014
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Mon dernier film avec Guy Pearce (« The Proposition », hautement recommandable) l’avait laissé dans la désolation d’un désert australien infesté de mouches…
Et voilà que je le retrouve dans ce désert australien tout aussi désolé et tout aussi infesté de mouches. (note pour plus tard : on va peut-être rediscuter de ce projet de voyage en Australie).
La mise en contexte est sobre et ne tarde pas : on a bien affaire du post-apocalyptique, mais plutôt du genre The Road (celui de Cormac McCarthy ) au pays de Mad Max.
Si vous cherchez du spectaculaire, du cadencé, du bavard à tendance drôle : passez votre chemin… Ici, l’intérêt réside dans ce qu’on ne voit pas et dans ce qui n’est pas dit.
J’aime cette approche du post-apocalyptique sobre où l’absence d’explication laisse le champ libre à l’imagination concernant les raisons du grand déclin. Pas de grand incendie, pas de ruines à perte de vue, pas de péril climatique ou pandémique. On glane ça et là quelques indices, notamment la mainmise de la Chine sur ce monde. Une seule chose est sûre : la société s’est effondrée et ce qu’il en reste tient par quelques bouts de ficelles dans un équilibre fragile. La crédibilité du tableau rend le récit plus pénétrant.
On retrouve un Robert Pattinson qui surjoue un peu mais on mettra ça sur le compte de sa jeunesse d’alors. Guy Pearce, lui, ne dit rien ou presque mais ça n’est pas utile. Son personnage est allé au-delà de la peine, au-delà de la rage. Il a avalé tant de couleuvres que les mots ne sortent plus. Mais son visage émacié parle pour lui.
S’il fallait résumer le film en quelques mots, on dirait que c’est l’histoire d’un homme qui cherche à récupérer sa voiture… L’intensité sourde du film nous éloigne assez rapidement de ce McGuffin, mais qui nous revient au dénouement final, presque par surprise, avec d’autant plus de force qu’elle est simple et touchante.
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il y a 7 jours
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