Couillu et Grosse perf de Gene Jones !

Well ! The Sacrement a déjà le mérite de se frotter à l'un des faits divers les plus épouvantables de l'histoire: Le massacre de Jonestown. Depuis Guyana Tragedy en 1980 qui était assez fidèle au fait divers et foutrement bien joué mais sous une forme plus académique, s'en sont suivis des documentaires à chaque fois plus passionnants et mieux fournis mais laissant toujours une part obscure Ne serait-ce donc que par son sujet, ô combien brulant, The Sacrement se frotte à l'univers très mystérieux des sectes et mine de rien, il n'y en a pas tant que ça, des films traitant de ce sujet. Une série, deux trois conneries, rien de bien folichon. Dommage. car Il y a de la matière. Suffit de prendre pour support les récemment magnifiques Sous Emprise diffusés sur Planète pour s'en donner, de la matière. Alors pourquoi est-ce si rare ? Manque d'intérêt ? Ou quelque réticence ? Récemment, Midsommar m'avait bien retourné la tête mais ne relatait pas un fait divers précis et avait par conséquent davantage de libertés même si The Sacrement s'en donne aussi. Pour se faire, il s'affuble d'un manteau idéal pour traiter le sujet : Le found footage ! Enfin pas tout à fait, il jongle un peu et c'est là aussi qu'il séduit, s'amusant un peu avec les codes. Le jeu des acteurs est en phase, et permet la magnifique performance de Gene Jones glaçant à souhait.

Je me rappelle d'un très bon Sound of my Voice de Brit Marling mais dans un autre style, quoique. Il y a toujours un GOUROU derrière chaque communauté et c'est bien sur Père que le film repose en grosse partie, ne serait-ce que parce que nous connaissons l'issue fatale. Grosse performance donc d'acteur de Gene Jones sans quoi The Sacrement serait probablement un échec. Tout comme Jonestown sans Jim Jones. Il tient là surement son meilleur rôle et force est de constater qu'il lui va à ravir et qu'il s'éclate comme Jim Jones devait sûrement s'éclater bien défoncé en permanence surtout à la fin de son " mandat" le film d'ailleurs l'ébauche en toute fin. Il y a plusieurs points intéressants relatés dans le film notamment concernant la phase finale bien qu'ils n'aient pas été totalement prouvés en effet peu d'autopsies ont pu être faites. Mais il a été démontré que certains avaient reçu des balles et non du cyanure, ce qui prouve qu'une certaine résistance a pu avoir lieu mais a vite été étouffée par la garde de Jones dont certains d'ailleurs en ressortiront indemnes. Rien ne prouve cependant si Jones s'est tué ou a été tué,

The Sacrement fait son choix comme il sauve deux de ses protagonistes journalistes ce qui est juste impossible.C'est peut-être là que j'ai été déçu. Une entreprise pareille ne peut avoir ce genre d'issue cela manque de crédibilité et les faits sont différents bien qu'il y ait eu 87 survivants, les journalistes qui accompagnaient ryan sont morts et en tant que spectateur je m'attendais à une noirceur totale relayée un peu à la Blairwitch sur la fin, mais c'est très subjectif.
The Sacrement reste un bon petit film.