The Saint par pierrick_D_

Simon Templar,dit le Saint,est à la fois un cambrioleur,un détective et un justicier.Quand il se trouve chargé par un homme d'affaires de retrouver sa fille kidnappée,il plonge dans une sombre histoire où il rencontre de vieilles connaissances et il doit se confronter à son douloureux passé.Le personnage des romans de l'anglais Leslie Charteris n'a jamais été très bien adapté à l'écran,à part dans la série télé avec Roger Moore de 62 à 69,mais on ne pouvait s'attendre à ce qu'il échoue entre les mains d'une telle bande de pitres.Voici donc derrière la caméra Ernie Barbarash,réalisateur de DTV minables à qui l'on doit notamment "Six bullets" avec Van Damme,et au scénario Tony Giglio,autre spécialiste en nazeries irrécupérables.Templar a été le héros de neuf films anglais entre 38 et 53,tous complètement oubliés,puis de deux séries B françaises en 60 et 66,qui n'ont pas plus marqué les esprits.Depuis on essaie de temps en temps de réactiver cette franchise moribonde,comme avec le Philip Noyce de 97 qui fut aussi un échec.De là à se voir récupéré par des galériens du nanar il y avait cependant un pas qui a pourtant été franchi.Pas grand-chose à sauver dans ce laborieux navet qui reprend les codes de l'univers d'origine mais avec une telle maladresse et un tel manque d'inspiration que ça en devient peu regardable.Le Saint reste donc ce type élégant et violent tourmenté par de très mauvais souvenirs,et il est toujours secondé par sa jolie compagne et un copain rigolo,tandis qu'il entretient une relation faite de haine et de connivence avec le flic qui le poursuit inlassablement.L'intrigue n'a aucun intérêt et se traîne lamentablement au gré de conversations insipides parfois entrecoupées de scènes d'action bidons ou de flashbacks narrant le trauma originel de Simon.C'est plein de moralisme à la gomme,c'est si mal gaulé qu'on n'entrave rien aux détails de l'histoire et les développements du récit ont été vus mille fois ailleurs et en mieux.Cette production fauchée aligne bizarrement un casting brillant,mais c'est un peu une illusion d'optique car ça sent quand même fort le has-been là-dedans.En ce qui concerne le british inconnu Adam Rayner,qui tient le rôle principal,on remarque qu'on le remarque à peine tant il est transparent et en panne de charisme.C'est Eliza Dushku qui fait la belle gonzesse de service et c'est là qu'on s'aperçoit qu'on l'avait largement oubliée tant sa carrière ciné est sinistrée.Enrique Murciano est essentiellement connu pour la série "FBI:Portés disparus",et il joue justement l'agent du FBI qui traque Templar.James Remar est au bord de la maison de retraite et l'allemand Thomas Kretschmann,éternel méchant du ciné mondial,commence à prendre du gras.Curiosité,la présence en forme d'hommage des deux interprètes du Saint dans les séries télé Roger Moore et Ian Ogilvy mais le premier nommé,déjà presque Moore,n'apparait que quelques secondes.Et puis il y a la franco-américaine Beatrice Rosen,qui a débuté sa carrière dans l'hexagone,par exemple dans "Bienvenue chez les Rozes",voir critique suivante.