Yourtes, grands espaces et chevaux sauvages : oubliez tout ce dont le cinéma mongol est le plus souvent synonyme. The Sales Girl se déroule dans le centre moderne d’Oulan-Bator Bator et son héroïne, étudiante en physique nucléaire, ne se déplace jamais sans son casque sur les oreilles (la B.O du film est d'ailleurs charmante). Pour autant, cette sage jeune femme obéit à ses parents et rien ne la prédestinait à devenir vendeuse dans un sex-shop, avant d'avoir à remplacer une amie dans un univers qu'elle ignore totalement. Cela dit, le magasin en lui-même n'est qu'un prétexte pour un récit d'apprentissage dans lequel la vieille et excentrique propriétaire de l'établissement joue un grand rôle. Le film file à une allure modérée mais satisfaisante, bourré de détails amusants et insolites, se situant quelque part entre Kaurismäki et Yerzhanov. Une jolie histoire de transmission et d'épanouissement personnel, que le réalisateur, Sengedorj Janchivdorj, illustre avec fantaisie et tendresse.

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