Western smørrebrød

The salvation a les mêmes problèmes que tous les westerns tournés depuis… depuis ? Et bien si on fait le tour, depuis Impitoyable : Il n’est pas mauvais, pas mal joué… mais il est parfaitement oubliable. Et Impitoyable date de 1992. 22 ans d’attente donc, pour un grand film dans le genre qui en a connu quand même quelques uns d’un niveau invraisemblable.

Et le problème est peut-être là d’ailleurs, si les réalisateurs des westerns spaghetti avaient réussi à tuer brillamment le père, si des Ovnis comme Peckinpah avaient apporté leur touche de très belle manière, il semble depuis que les réalisateurs s’attaquant au genre soient incapables de passer à la suite. Dommage, car il doit y avoir encore possibilité de trouver des axes différents et des choses à raconter.
Alors bon, the salvation souffre comme tous ses coreligionnaires de ce mal, et j’ai déjà des difficultés à me rappeler dans le détail du film, et à aller au-delà d’un sentiment flou de réussite partielle. Ceci dit, le casting est plus qu’honorable avec un Mads Mikkelsen toujours aussi présent et quelques seconds rôles de qualité (Jonathan Pryce, Eric Cantona…), l’histoire est malheureusement déjà vue, lue, entendue.
La nuance se fait ici dans le côté international des personnages avec l’apparition étrange de ces danois et de leur passé dans les armées scandinaves. Malheureusement, ils sont aussi taiseux et burinés que les porteurs de poncho des années soixante et on prend vite ses marques dans cet univers si familier. S’en suis une histoire de vengeance convenue, chacun remplissant parfaitement son rôle archétypal, depuis le méchant (vraiment méchant) au traitre lâche (pour le bien commun) en passant par le héros quasi muet (auquel répond bien sûr une jeune femme vraiment muette).

Alors je me répète, c’est plutôt sympa, mais je sens que je vais de plus en plus avoir de mal à me rappeler ce que pouvait bien être ce film au titre étrangement christique si jamais quelqu’un avait l’idée incongrue de me poser des questions sur le sujet…