Corse.

The Salvation, ou un des films qui pourrait largement figurer dans mon top imaginaire des films les plus inégaux (quoi que, c'est une idée...). Ca part plutôt pas trop mal, je suis littéralement tombé amoureux du générique avec son thème splendide, y'a Mads Mikkelsen et Eric Cantona qui joue un compatriote habillement surnommé "Le Corse" (le genre de détails qui me brossent toujours dans le sens du poil).

Il y a aussi Jeffrey Dean Morgan qui campe un méchant sous tranxen et Eva Green qui, sans l'encombrement de la parole, joue presque bien. En plus, on peut dire ce qu'on veut mais ce film ne manque pas d'un véritable sens artistique : Les compositions de cadre sont vraiment jolies et la nuit rend vraiment bien. Rajoutez à ça quelques décors naturels vraiment chouettes et on obtient déjà la base d'un bon petit film esthétique.

Là où ça se gâte, c'est que, passé l'intro, le film est d'un classicisme ennuyeux. Le scénario est à la base des trucs basiques, les 3 effets spéciaux présents piquent les yeux et pètent l'immersion et, de façon générale, il y a quelque chose de résolument factice dans The Salvation. Mais c'est pas ça qui m'a le plus dérangé, à mon gout, le pire, c'est le montage sans tonus, sans dynamisme et sans impact qui désamorce systématiquement les scènes d'action, surtout la dernière.

Cependant, je reste indulgent. Sur pas mal d'aspects, The Salvation m'a fait penser à Dead in Tombstone, un autre western fauché qui avait exactement les mêmes qualités et défauts. Sauf que là, ce film cumule les têtes d'affiches et si mes calculs sont bons, si on enlève le cachet des acteurs, le budget n'a pas dû dépasser les 2 millions de dollars (ou très peu), ce qui le rend forcément sympathique à mes yeux.
Je regrète son inégalité parce que les 15 premières minutes puent le chef d’œuvre et ça débouche sur une série B sans pèche, mais bon...

Donc ouais, je vous conseille un peu The Salvation. En tout cas, si comme moi, vous êtes fans de Mads Mikkelsen, vous ne serrez pas déçus.