The Seeding est l'exemple typique du bon petit film de festival dont on n'osait pas trop attendre, mais dont on ressort satisfait et agréablement surpris. Avec un script bien ficelé, des acteurs solides et son huis clos original.
Même si je peinais initialement à trouver quoi lui reprocher, c'est le manque d'ambition qui ternit le tableau et l'empêche de jamais décoller : des personnages qui servent leur fonction narrative, mais ne prennent jamais de substance, et un scénario linéaire, voire monotone, presque sans surprise ni rebondissement. On vous annonce assez tôt comment ça va se terminer, et quand tombe le couperet, il faudrait vraiment avoir d'énormes troubles d'attention pour être surpris.
Kate Lyn Sheil est formidable dans le rôle de cette femme sans nom, aux motivations troubles, et qui s'obstine à ne répondre à aucune question. Scott Haze, dans le rôle principal, est assez convaincant, mais son personnage est si antipathique que j'ai rapidement pris le parti de la résidente, que je trouvais bien plus attachante malgré son ambiguïté.
Et d'une certaine façon, le film s'efforce de nous faire pencher d'un côté, puis de l'autre, avec des révélations au compte-goutte et des moments de basculement souvent un peu trop léger pour susciter plus qu'un émoi fugace.
Restent de jolies sensations d'isolement et d'impuissance, dans une ambiance estivale ensoleillée comme on n'en voit pas si souvent.