Ça commençait pourtant bien, étonnamment bien même pour ce genre de productions à petit budget. Les personnages sont bien posés, attachants, mieux que dans la majorité des slashers. Pour peu, on se croirait dans l'adaptation d'un des premiers romans de Stephen King. C'est le plus grand compliment que je puisse faire à ce film.
Mais après, patatras. Ces belles prémices s'effondrent lorsque survient le démon des films d'horreur : le manque de crédibilité. Satan, on le sait, est dans les détails. Tant que la réalisation tient la route et qu'il n'y a pas de défaut factuel, on est prêt à suivre ce genre de scénario, aussi modeste soit-il, surtout que celui-ci est amené avec doigté. Ici, ça tourne autour d'une bande d'ados qui projettent d'explorer la maison d'un vieux à la sinistre réputation qu'ils soupçonnent d'avoir tué le chien de l'un d'entre eux. Pour cela, il faut s'aventurer dans le fameux raccourci qui court à travers bois...
Mais, une fois que le danger se déclare, les personnages commencent à faire n'importe quoi (sounds familiar?), comme fuir à pied à travers bois au lieu d'essayer tout simplement de redémarrer la voiture dans laquelle ils se trouvent (apparemment le réalisateur veut nous faire croire qu'une voiture qui a reçu un choc dans le cul est définitivement HS).
Et puis vient LA connerie, qui n'est due en fin de compte qu'à une négligence de casting, mais sur laquelle repose le twist du film (c'est ballot) : le vieux qu'on pense être le méchant depuis le début a les BLEUS comme le gamin en proie à des accès de violence qu'on voit dans les flash-backs qu'il est censé être. Or non, lui, c'est le frère, le gentil soldat brun aux yeux NOIRS qui veille sur son méchant frère enfermé à la cave depuis les années 40.
Je résume : jeune, il est brun aux yeux noirs, la peau mate. Vieux, il a la peau claire et les yeux BLEUS.
Ben non. J'y crois plus. Et ce n'est pas le twist final d'après le twist qui rachètera cette grossière erreur de physionomie. >:[