Un épisode qui revient aux fondamentaux de la saga : manipulations, trahisons et... baston.
Là où Underworld: Nouvelle Ère faisait dériver la franchise vers l'actioner bourrin (virage déjà amorcé, mais avec plus de brio, dans Évolution), Blood Wars est un retour aux sources plus ou moins en forme de remake du premier. Et ce n'est pas un mal. Ce dernier opus remet la franchise Underworld sur des rails qu'elle n'aurait sans doute jamais dû quitter.
Il sera donc question de sang hybride et de querelles intestines au sein d'une nouvelle congrégation de vampires sous fond de guerre avec les lycans. Au niveau du casting, on a droit à une flopée de nouveaux personnages, dont plusieurs féminins - fait suffisamment rare pour être signalé - parmi lesquels Semira, interprétée par Lara Pulver, excellente en vampiresse sexy et manipulatrice.
Pour autant, cet épisode n'oublie pas les développements - parfois bancals - des films précédents. Certains personnages à peine esquissés dans Nouvelle Ère, comme Thomas (interprété par Charles Dance) et son fils David, voient leur rôle étoffé au lieu d'être purement et simplement évincés. On sera aussi agréablement surpris du pont narratif qui est fait avec Amelia, personnage quelque peu sacrifié dans la saga et
du fait qu'ils règlent enfin son sort à Michael (Scott Speedman ayant refusé de rempiler depuis un bail, ils ne pouvaient pas continuer indéfiniment à faire revenir son personnage à coup d'inserts et de CGI).
Au chapitre des critiques : les lycans tout numériques - difficile à avaler après les magnifiques créatures animatroniques des deux premiers -, le look pas franchement convaincant du Boss (dégueu ?) et les gunfights un peu mous.
Malgré ça, il se dégage de cet épisode une forme d'intégrité, de respect vis à vis de l'univers, à défaut d'être une proposition originale. Toute la partie se déroulant dans les glaces semble avoir été inspirée du final de la Bataille des Cinq Armées et les vampires du Nord, avec leurs armures et leurs pouvoirs mystiques, ressemblent à des Elfes façon Peter Jackson... Du coup, ça apporte un peu de fraîcheur (hé hé) à l'univers visuel de la saga, même si on aurait aimé que la source du pouvoir de ces vampires des glaces soit plus développée.
Le rôle de Selene est aussi plus équilibré que le traitement de mama lourdingue qu'ils lui avaient infligé dans le précédent.
Au final, un épisode qui ne convaincra pas davantage les détracteurs de la saga, mais qui relève sensiblement le niveau pour les fans.